Sirocco et le Royaume des Courants d'Air commence avec l'auteure pour enfants Agnès (Géraldine Asselin) qui écrit un nouveau chapitre dans son dernier livre divertissant, audacieux et unique. Elle est prête à s'allonger et à se détendre pour un repos bien mérité après avoir travaillé dur lorsqu'elle entend frapper à la porte. Deux jeunes sœurs , Juliette (Loïse Charpentier) et Carmen (Maryne Bertieaux), arrivent chez elle pleines d'énergie et prêtes pour une soirée pyjama palpitante qu'Agnès avait complètement oubliée. Les filles ont même apporté un gâteau géant pour fêter les cinq ans de Juliette. Avant qu'Agnès puisse se retrouver coincée dans le rôle de baby-sitter, elle a besoin d'une petite sieste pour se sentir rafraîchie. Elle dit aux sœurs de se taire toutes les deux pendant qu'elle s'endort rapidement. Juliette et Carmen se divertissent en feuilletant les pages de la vaste collection de livres d'Agnès. Il y en a un en particulier qui attire l'attention de Juliette, celui d'Agnès elle-même. Juliette ouvre le livre, survolant chaque mot et ne regardant que les images des créatures mythiques sur les pages. Une amusante figurine en bois tombe inopinément du livre, qui prétend être du Royaume des Courants d'Air. Tout ce qu'il veut, c'est retourner dans son propre pays le plus vite possible, alors il dessine sans effort une marelle sur le sol, sautant à travers un portail à la fin du dessin. Juliette, jeune et partante pour l'aventure , saute à sa suite, suivie par Carmen, alors que le dessin disparaît dans les airs. Avant que les filles ne s'en rendent compte, elles traversent un portail tourbillonnant enchanteur vers le Royaume des Courants d'Air, tout comme dans les livres d'Agnès. Et pour rendre les choses encore plus amusantes, Juliette et Carmen se sont toutes deux transformées en chats. Juliette est ravie d'être une féline, elle saute à quatre pattes et ronronne autour des jambes de Carmen. Leur nouveau compagnon en bois dit aux sœurs qu'elles peuvent retourner dans le monde réel s'il dessine à nouveau une marelle. Juliette souhaite découvrir le monde fantastique un peu plus longtemps et décline donc l'invitation. Ce n'est pas aussi simple qu'il y paraît, car des vents forts se dirigent vers eux et le trio doit se mettre en sécurité avant d'être emporté. Le voyage de Juliette et Carmen est loin d'être simple. Mais ce sera une histoire incroyablement magique à raconter à tout le monde si elles rentrent chez elles.

Sirocco et le Royaume des Courants d'Air est une époustouflante expédition psychédélique centrée sur l'amour que deux sœurs peuvent avoir l'une pour l'autre. Les créatures qu'elles rencontrent dans le Royaume sont pour la plupart agréables, nombre d'entre elles souhaitant aider les filles à rentrer chez elles. Il y a des barrières dans tous les domaines de la vie, alors bien sûr, il y a quelques monstres maléfiques qui tentent de les faire dévier, surtout lorsqu'elles sont des exceptions dans ce nouveau pays auquel elles ne sont pas habituées. Heureusement, Juliette connaît et aime les livres d'Agnès, elle n'a donc pas peur même des créatures les plus méchantes, comme le personnage principal, Sirocco, qu'elle affronte seule. La créature la plus captivante est Selma , une sorte de canard qui porte des robes étonnamment magnifiques. Elle est écrite par Agnès avec tellement de soin, comme si elle connaissait vraiment Selma dans la vraie vie. Selma aide Juliette comme si elle était sa propre fille, souhaitant réunir les sœurs et les ramener chez Agnès le plus tôt possible. Le spectaculaire canard chanteur vend l'opéra flottant du Royaume à toutes les créatures monstres (et il y a même des extraterrestres roses jetés dans le public !), captivant tous ceux qui sont venus la voir chanter. Le réalisateur Benoît Chieux n'est pas étranger à l'animation ; cependant, ce n'est que son deuxième long métrage. Aux côtés de son co-scénariste Alain Gagnol, ils ont tous deux développé un cinéma qui mérite l'attention. C'est un film d'animation délicieux, aux couleurs vives, avec des personnages délicieux, et des influences majeures visibles mais très bien digérées (Miyazaki et Moebius, on a vu pire).