14 janvier 1964. Les Beatles arrivent à Paris pour trois semaines de concert à l'Olympia. Six mois plus tôt, Bruno Coquatrix (directeur historique de la salle de spectacle) et le manager Brian Epstein signaient un contrat historique avec le groupe britannique. Du 16 janvier au 4 février 1964, les Beatles se produisent chaque soir et conquièrent littéralement le coeur des français. Durant toute leur carrière, jamais le groupe ne sera resté aussi longtemps dans la même salle, mais les "boys de Liverpool" n'était pas encore des stars mondiales à l'époque. Pour assurer la première partie, on retrouve Sylvie Vartan, Trini Lopez ou encore Pierre Vassiliu. Seize mois plus tard, c'est au Palais des Sports que les Beatles sévissaient à nouveau, accompagnés cette fois d'un agglomérat composite de vedettes anglaises et américaines.

Les scénaristes Vassilissa et Philippe Thirault reviennent sur la tournée historique des Beatles dans cet album qui célèbre les 50 ans du spectacle. Le public français s'était montré impatient pour les Beatles et leur a réservé une ovation forte pour leur première, mais pas hystérique, lorsqu'ils sont finalement arrivés sur scène. Les critiques français les trouvèrent « jeunes et sympathiques, bons musiciens et chanteurs », même si le critique du Monde se plaignit qu'ils lui avaient fait « de la gelée de cerveau ». Les jeunes qui défilaient bien après minuit ont déclaré qu'ils aimaient les Beatles. Les Beatles ont été un succès mais pas encore un triomphe à Paris. Aujourd'hui il est possible de regarder les concerts sur Internet et de confirmer qu’en dépit de l’amplification rudimentaire d’alors, la balance des Fabs était réglée au quart de poil, et que les harmonies vocales qui constituaient l’un de leurs atouts majeurs en studio passaient allègrement la rampe sur les planches. Au Palais des Sports, on découvrira le bond de popularité accompli entre-temps par les quatre garçons dans le cœur des petites françaises, qui se montrent cette fois nettement plus démonstratives que l’année précédente à l’Olympia (où le public s’avérait davantage masculin). L'album permet non seulement de replonger dans cette époque, de plonger dans les coulisses d'une tournée, mais aussi d'assister à l'explosion de la pop aux coeur des années 1960. Christopher, alias Christopher Longé, est né à Middlesbrough, en Angleterre, en 1969, mais a grandi dans le sud de la France. Sa passion est la musique rock de la fin des années 1960 et des années 1970. Dans « Love Song » et « The Long and Sining Road », il dresse un monument de cette époque musicale. Il le fait une fois encore avec cet ouvrage. Le dessin proche de la ligne claire fournit les images appropriées pour l'histoire. L'illustrateur capture la sentimentalité qui crée l'ambiance de l'époque.