Adrian Carton de Wiart est né d'un père belge mais il a fini par aller en Angleterre pour ses études après quoi il a fréquenté Oxford mais n'a pas trouvé l'apprentissage à son goût, alors il s'est enrôlé dans l'armée britannique sous un faux nom pour aller combattre dans la deuxième guerre des Boers en Afrique du Sud où il a été grièvement blessé. Il est retourné en Afrique du Sud après avoir récupéré en Angleterre pour s'engager à nouveau et recevoir une commission sous son vrai nom, là il commence sa vie officielle en tant qu'officier dans l'armée britannique avant la Première Guerre mondiale où il a servi en Inde, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et enfin en Somalie en combattant le mollah fou. De là, il a servi sur le front occidental où il a été blessé à de nombreuses reprises, est passé de capitaine à général en un an et a reçu la Croix de Victoria. Tout cela se fait avec la perte d'une main et d'un œil juste pour rendre ses exploits plus remarquables. Après la première guerre mondiale, Adrian Carton de Wiart a servi dans la mission militaire alliée en Pologne et a fini par y vivre jusqu'au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, où il a été l'un des rares officiers britanniques à assister aux nouvelles tactiques de blitzkrieg jusqu'à son retour en Angleterre pour commander les forces alliées inadéquates envoyées pour soutenir la Norvège après l'invasion allemande. Il a été envoyé dans les Balkans après cela, mais son avion s'est écrasé en route et il a été capturé par les Italiens en Afrique du Nord et envoyé dans un camp de prisonniers de guerre en Italie où ses mésaventures commencent dans sa quête d'évasion avec d'autres officiers généraux de son camp où il réussit presque. Il est finalement expulsé par les Italiens après leur capitulation et est envoyé par Churchill personnellement pour être le représentant britannique à Chiang Kai-shek où ses aventures continuent en Chine.

Comme dit dans le résumé, la série revient, avec amusement, sur des faits autant improbables que véridiques ! Malgré le contexte dramatique, l’humour est toujours bien dosé, les histoires toujours bien racontées, équilibrées entre le divertissement et les faits. Il y a pas mal de petits détails dans les cases qui rajoutent une vanne par-ci par-là jamais lourde. Les dialogues sont également efficaces, parfois dignes de vrais sketchs, mais même là ça n’en fait pas trop. Les différents épisodes sont agrémentés de textes plus sérieux, qui viennent enrichir et/ou détailler certains faits, le tout en étant très accessibles. Enfin, on nous présente des histoires plus courtes qui tiennent sur une page, mais qui restent surprenantes, aussi terribles soient elles, mais cette fois la formule de ce tome 5 est un peu différente puisque l'intégralité de l'album est consacréé à Adrian Carton de Wiart. Julien Hervieux (scénariste) ressuscite pour notre curiosité et plaisir, ces histoires étonnantes, absurdes, héroïques mais toujours incroyables. Entre humour et sérieux on les découvre avec envie et c’est un avantage de contextualiser l’événement et d’approfondir le sujet. Il est difficile de qualifier les illustrations, mais elles collent à la perfection à l’atmosphère que se dégage de cette bande dessinée. Elles exacerbent un certain humour sur les faits réels, le but est d’abord de raconter par le biais du divertissement une facette de l’histoire bien moins connue. Et certaines expressions plus cartoonesques font mouche. Alors, évidemment, les histoires sont très résumées. Au-delà du divertissement, cela devrait être aussi vu comme un encouragement à aller voir par nous-mêmes ces histoires plus en détails afin de bien se rendre compte que, oui, tout est vrai ! La formule n'a pas changé depuis les précédents épisodes, la série n'en a pas besoin, il y a tellement de petites histoires de la grande Histoire à encore raconter ! Un travail remarquable quant à la recherche et à la scénarisation. Les curieuses et les curieux seront ravis.