Neo Paris. 2047. La plupart des hommes est connecté dans des univers persistants, comme pour mieux s'échapper du monde réel. Les connectés reçoivent un salaire universel leur permettant de payer leur abonnement en ligne aux multinationales, qui à leur tour payent des impôts aux États qui versent ce salaire. Nash (Mike Dopud) est un ancien policier reconverti en détective privé, chargé de traquer les terroristes qui veulent déconnecter la population mondiale par tous les moyens. Il se retrouve bientôt pris entre deux feux, surtout qu'Interpol va y ajouter son grain de sel. Et que dit monde virtuel, dit nouvelle apparence ...

La direction artistique de Virtual Revolution s'avère très réussie, en revanche les environnements virtuels pêchent parfois par un manque de cohésion, autant dire que l'on distingue bien le "réel" et le "fictif". Une faiblesse sans doute liée à un faible budget, le financement du film ayant été entièrement privé. Quoiqu'il en soit, les allers-retours entre les deux mondes servent à faire avancer l'intrigue et le film tente de montrer les implications et les influences de la VR sur le monde de demain. Les dialogues  ne sont pas si nombreux et cherchent avant tout à nous faire comprendre les tenants et aboutissants des univers interconnectés. Le héros changera d'identité au gré des environnements visités - l'agent d'Interpol n'est pas sans rappeler quant à lui l'agent Smith de Matrix - alors que l'influence des jeux vidéo est très perceptible dans les choix esthétiques du réalisateur.