Il était une fois.

Développé par Ubisoft Montréal, Far Cry 3 vous met dans la peau de Jason Brody, parti en voyage avec un groupe d'amis sur une île à priori paradisiaque ... mais pourtant infesté de pirates. Capturé par leur leader, Vaas Montenegro, un chef de gang dangereux et psychopathe qui maintient sous son joug tous les habitants de Rook, Jason parvient à s'échapper de justesse, et son premier objectif sera de rester en vie, dans un environnement plus hostile qu'il n'y paraît. Ensuite, viendra le temps de sauver ses amis et espérer quitter l'île plus rapidement que dans la série LOST. La progression est bien entendu ponctuée de nombreuses cinématiques (entièrement doublées en français), où l'on découvre des protagonistes loin d'être sans zones d'ombre. Jason Brody en tête, n'est pas vraiment un soldat, et essaye de décrire le mieux possible ce que ressentir un individu lambda s'il était face à une situation analogue. L'île étant un environnement assez vaste, libre à vous de choisir votre manière de jouer, soit de jouer avec le furtivité, soit y aller comme un rustre et foncer sur les ennemis. Quelques défis sont également proposés par les habitants de l'île, et il est possible de se déplacer sur les pistes en voitures, un peu n'importe où avec les quads, dans les airs avec le deltaplane et bien sur sur l'eau avec des embarcations.

Les armes ne manquent pas dans Far Cry 3, et contrairement au deuxième épisode, elles ne s'enrayent jamais. On pourra d'ailleurs les modifier afin de les rendre plus performante ou discrète. A chaque point contrôlé sur l'île, on retrouve en effet une boutique pour dépenser ses précieux deniers. Far Cry oblige, le "surnaturel" entre également en jeu, cette fois sous la forme de tatouages (représentant chacun une nouvelle compétence) qui vous seront remis par les tribus qui peuplent l'île. A l'instar d'un Assassin's Creed III, vous pourrez également dépouiller les ennemis et les animaux pour fabriquer des objets additionnels. Jason pourra ainsi s'intéresser aux plantes, dont les vertus médicinales ne sont plus à prouver.

Une réalisation à la hauteur ?

Comme son nom l'indique, Far Cry 3 Classic Edition est une version très proche de la mouture originale en termes de technique. Nous retrouvons peu ou prou le niveau de la mouture PC de 2012, et sur PS4 nous profitons à présent d'une résolution en 1080p (contre 720p sur PS3), de textures plus détaillées et d'une meilleure distance d'affichage. En revanche, les cinématiques n'ont pas été retouchées, ce qui crée un rendu flou sur les écrans 4K. Sur PS4 Pro, la résolution grimpe quant à elle à 1440p, avec là aussi du 30fps plus ou moins constant. Il faut rappeler que Far Cry 3 tourne sur le même moteur graphique que Far Cry 2 (2008) mais optimisé cela va de soi. De nos jours, le graphisme demeure très correct, les cycles jours/nuit bien gérés, nonobstant, on n'échappe pas à quelques bogues lorsque la console est très sollicitée. Il n'en demeure pas moins que l'étendue de la zone de jeu, et sa relative vivacité force le respect pour un jeu datant d'il y a plus de cinq ans. L'animation demeure assez fluide sur consoles, malgré quelques ralentissements notables, tandis que l'intelligence artificielle s'en sort honorablement.

Les protagonistes réagissent en fonction de vos actions, et on ne vit jamais les mêmes évènements similaires de la même manière. Si quelques soucis d'interface se font sentir (en particulier pour gérer l'inventaire), la jouabilité de Far Cry 3 reste très arcade, et se maîtrise en quelques secondes même sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play. Outre une campagne solo relativement longue et des activités secondaires très prenantes, Far Cry 3 intégrait plusieurs modes multijoueurs. Oui de l'imparfait parce que Ubisoft a décidé de retirer toute la partie en ligne dans ce portage. De peur que les serveurs soient rapidement déserts ? Côté son enfin, la bande son proposée est de très grande qualité, avec des musiques bien choisies, un doublage français très travaillé et des bruitages immersifs.