Assassin's Creed : The Rebel Collection Plate-forme : Nintendo Switch Date de sortie : 06 Décembre 2019 Editeur : Développeur : Genre : Action/Aventure Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Mettez le cap sur l'âge d'or de la piraterie avec Assassin's Creed IV : Black Flag puis transformez-vous en traqueur d'assassins dans le volet Rogue. Assassin's Creed IV.Cap Bonavista, 1715 après J.C.
Assassin's Creed IV : Black Flag prend place soixante ans avant son prédécesseur. Développé par Ubisoft Montréal, le titre se focalise en effet sur Edward Kenway, le grand père de Connor (ou Ratohnhaké:ton pour les intimes). Nous sommes en 1715, en pleine mer des Caraïbes. Le capitaine Edward Kenway a quitté l'Angleterre en quête de trésors et d'aventures, et a promis à sa femme de revenir d'ici deux ans. AC IV nous plonge rapidement au cœur de l'action, puisque la partie s'ouvre aux commandes d'un navire en pleine bataille navale. Quelques instants plus tard, Edward s'échoue sur une île paradisiaque, en pleine poursuite d'un assassin dans ce que l'on pourrait qualifier de tutoriel. Le gameplay n'a pas varié depuis les précédents opus, et nous nous retrouverons rapidement en terrain connu. Nous aurions toutefois apprécier découvrir un petit résumé des évènements précédents, car les nouveaux venus risquent d'être un peu perdu dans la grande histoire de la série Assassin's Creed. L'arc consacré à Desmond Miles étant à présent terminé, vous incarnez dans le présent un chercheur d'Abstergo Entertainment dont on ignore tout (l'action prend alors place à la première personne), et dont le seul objectif dans l'Animus est d'obtenir des images intéressantes pour monter un film sur les pirates. Comme à l'accoutumée, Edward devra éviter les mécanismes piégeux qui traînent dans les niveaux, se montrer discret pour éviter les gardes, et également résoudre quelques énigmes pour débloquer la route. Il faut donc utiliser son environnement pour progresser dans l'aventure et en priorité trouver le lieu d'observation de votre prochaine mission (la vision d'aigle a un peu évolué). Assassin's Creed IV offre un cadre de jeu intéressant et naturellement, il faudra toujours se déplacer dans l'ombre, le mieux étant d'ailleurs de bondir dans les arbres lorsque cela est possible (en ville c'est moins évident !). Le système de combat n'a pas évolué outre mesure, et l'intelligence artificielle est toujours capable du pire comme du meilleur. Les affrontements sont d'un grand dynamisme, et certaines séquences sont d'ailleurs assez violentes. Une progression dirigiste.Assassin's Creed IV conserve cependant les bases de ses ainés. On navigue donc assez vite en terrain connu, et la liberté de déplacement est quasi totale. Les environnements sont plutôt larges et il ne devrait pas être compliqué de jouer au jeu du chat et la souris. En mer, le navire (le Jackdaw) et ses déplacements font partie intégrante de l'aventure. Sur ces eaux, vous affronterez des navires ennemis, monterez à l'abordage pour piller les cargaisons adverses, mais aussi et surtout, pourrez vous déplacez où bon vous semble sur la carte des Caraïbes. Notez cependant qu'il est dangereux d'attaquer plusieurs navires simultanément. Vous pourrez également fabriquer des équipements (comme dans Far Cry 3), rechercher des bouteilles sur le rivage renfermant des notes, attaquer des requins, faire chanter les pirates (si si), exécuter des contrats navals, mais aussi visiter les fonds marins (de nombreux trésors y sont enfouis). Bonne nouvelle, il est possible de rejoindre un lieu déjà découvert grâce à la fonctionnalité de déplacement instantanée. Outre la campagne principale Assassin's Creed IV comporte de multiples quêtes secondaires. Vous pourrez ainsi partir à la recherche des fragments d'Animus, de tenues à débloquer (celles des héros des précédents épisodes), ou encore chercher les cinq clés des Templiers, Les batailles navales ne manquent pas non plus de piquant. Si Assassin's Creed IV tourne sur le même moteur que son prédécesseur, il n'en demeure pas moins particulièrement riche en détails et les environnements sont toujours très inspirés, malgré quelques problèmes de clipping persistant. La modélisation de la Havane, Nassau ou de la plage de Great Inagua sont assez spectaculaires, et on ne s'ennuiera pas une seule seconde à visiter les rues des différentes villes, voire de flâner dans la jungle dans un univers quasiment dépourvu de chargement. Assassin's Creed IV tourne à merveille sur Switch. Certes, il est basé sur la version PS3/Xbox 360/Wii U du jeu, il n'a donc pas l'air aussi bien que les versions PS4 ou Xbox One, mais il fonctionne toujours en 1080p à une cadence de 30 images par seconde à chaque fois. Les contrôles restent excellents et aisés, et on retrouve vite ses marques. Les différentes armes à collecter ainsi que les compétences spéciales, renforcent le gameplay. L'aventure solo tient en haleine pendant une bonne vingtaine d'heures, et une large kyrielle de missions annexes est également proposée, de quoi pratiquement doubler la durée de vie. Du côté du multijoueurs, c'est le vide total puisque ce mode a purement été supprimé ! Au point de vue sonore enfin, vous retrouvez des thèmes très agréables lors de la partie. Les bruitages sont quand à eux convaincants et le doublage en français est de grande qualité (tout comme les sous-titres). Comme d'habitude pourrait-on dire. Assassin's Creed RogueAmérique du Nord, 18ème siècle.Développé par Ubisoft Sofia, Assassin's Creed Rogue vous propulse au cours de la Guerre de Sept Ans (1756-1763). Vous incarnez Shay Patrick Cormac, un jeune Assassin qui va sombrer dans les ténèbres, et changer le destin des colonies américaines. Après qu'une mission ait tourné au drame, Shay décide de quitter les Assassins qui tenteront à leur tour de le tuer. Trahi par ses anciens frères d'armes, Shay décide de rejoindre les templiers et décide de traquer ceux qui se sont retournés contre lui. Il deviendra le chasseur d'Assassins le plus redoutés de l'histoire. Sans en dévoiler trop de l'intrigue, sachez que cet épisode prend place entre Assassin's Creed IV : Black Flag et Assassin's Creed III, ce qui permettra de recroiser certains protagonistes (notamment Haytham Kenway ou encore Adéwalé), mais permet aussi de faire le lien avec Assassin's Creed Unity (un passage très important se déroule d'ailleurs en France). L'essentiel de l'action nous renvoie donc à New York où un quartier supplémentaire est disponible par rapport à ACIII, mais vous pourrez à nouveau vous retrouvez à bord d'un navire pour rejoindre la River Valley ou les glaciers de l'Océan Atlantique Nord. Quant aux passages, dans le présent, elles mettent à nouveau un chercheur d'Abstergo Entertainment dont on ignore tout (l'action prend alors place à la première personne). Cette partie débute un mois après les évènements de Black Flag. En plongeant dans le passé de Shey, Abstergo a accédé à une mémoire caché qui a corrompu leur serveurs. Alors que le bâtiment est verrouillée, le joueur est recruté par une certaine Melanie Lemay afin de poursuivre l'exploration des mémoires de Cormac pour rétablir le système. Il faut noter que cet épisode n'est pas présent sur la cartouche Switch et qu'il faudra le télécharger gratuitement. Les systèmes de jeu de base sont extraits directement d' Assassin's Creed IV: Black Flag . La navigation, le combat et les systèmes de furtivité minimale sont tous fonctionnellement les mêmes, mais avec quelques ajustements qui les améliorent considérablement. Par exemple, contrairement au Jackdaw, le navire de Shay, le Morrigan, est une embarcation beaucoup plus maigre et plus rapide. Elle frappe toujours aussi fort, ce qui permet des combats plus rapides qui ne perdent pas leur punch. Elle est également livrée avec un vérin plus fort, qui est également utilisé avec l'autre nouveau mécanicien de la voile. La nouvelle mer ouverte étant l'océan Atlantique nord, les icebergs et les nappes sont un nouvel obstacle. Les calottes glaciaires vous ralentissent et doivent être tondues avec le bélier. Les icebergs, en revanche, sont autant des opportunités que des obstacles. En toucher un avec un tir explosif le fait exploser, infligeant des dégâts considérables à tous les ennemis à proximité. Ils ne changent pas le jeu, mais ils le pimentent assurément. On a souvent l'impression de jouer à Black Flag dans l'univers d'Assassin's Creed 3. Le combat et la furtivité sont traités de la même manière. Les deux restent fonctionnellement les mêmes, mais il y a quelques ajouts qui découragent le premier tout en rendant le dernier plus viable. Par exemple, le tout nouveau fusil, une arme silencieuse à longue portée, est le meilleur ami de la furtivité. Abattant des tireurs d'élite agaçants, provoquant des groupes d'ennemis fous et s'entretuant, ou utilisant des pétards pour attirer les ennemis à leur mort, c'est une arme furtive polyvalente. Cela rend le jeu furtif beaucoup plus amusant, car vous avez réellement quelque chose à faire. Une formule quasiment inchangée.
Étant donné qu'il s'agit de la Switch, la performance est un facteur. C'est peut-être un jeu de l'ancienne génération, mais le portage d'Assassin's Creed Rogue s'en sort bien, le jeu tourne constamment en 30fps et en résolution 1080p, peu importe la frénésie des combats. Le pop-in était présent, mais pas gênant. Le jeu avait globalement fière allure, ce qui est impressionnant compte tenu à la fois du matériel et de l'âge du jeu. Quiconque recherche une expérience en monde ouvert sur le Switch a un achat facile. La modélisation de New York, la très forestière River Valley, ou le grand Nord Américain sont assez spectaculaires. La prise en main offre le schéma classique Assassin's Creed avec quelques rebondissements intéressants, comme le type d'ennemi Stalker et l'eau infestée d'icebergs. L'aventure solo tient en haleine pendant une bonne dizaine d'heures, et une large kyrielle de missions annexes est également proposée, de quoi pratiquement doubler la durée de vie. Cela reste toutefois assez court pour un épisode d'Assassin's Creed, surtout qu'aucun mode multijoueurs n'est proposé cette fois. Néanmoins, c'est le cassique AC à son meilleur : Histoire courte bien rythmée, monde dense et étroitement conçu, avec un récit fantastique conduit par un protagoniste vraiment compliqué. Enfin, Rogue, haut la main, possède l'une des meilleures bandes sonores de la franchise. Le thème principal est particulièrement fantastique. Le travail de doublage est tout aussi bien fait. Vous vous souvenez de ces Assassins que vous pouviez commander dans les jeux précédents pour vous cacher à certains endroits, assassiner des cibles choisies ou causer des distractions ? Maintenant, ils sont contrôlés par l'IA et ils viennent pour vous. Ils ont accès à toutes vos astuces, cachettes et, plus important encore, à cette lame cachée à haut dommage. On s'approche trop près, ils vont te trancher et tu es presque mort. Vous devez utiliser la boussole qui était utilisée dans les jeux multijoueurs pour détecter les autres joueurs afin de suivre les harceleurs à proximité. Il fait maintenant partie de l'interface de la vision de l'aigle et fonctionne très bien. L'IA est étonnamment impressionnante avec les manœuvres qu'elle effectue. Les adversaires peuvent faire tout ce que vous pouvez faire, et ils sont capables d'enchaîner les actions comme le ferait un joueur. C'est un niveau de difficulté qui vous oblige à jouer prudemment et intelligemment, ce que les précédents titres d' AC ne soulignaient pas du tout. VERDICT-Assassin's Creed IV : Black Flag assure le dépaysement. Si le scénario de la campagne solo est moins intéressant qu'à l'accoutumée, la réalisation technique s'avère très convaincante, le contexte historique est captivant. Un jeu affuté même si l'effet de surprise a en parti disparu, et que le gameplay commence quelque peu à vieilli. Assassin's Creed Rogue a tout de l'épisode de transition. Le gameplay n'a pas du tout évolué depuis les précédents épisodes, mais son scénario est riche en révélations, même sur Assassin's Creed Unity. L'aspect technique conserve un certain charme et malgré une durée assez faible pour un volet de la saga, les fans trouveront là un jeu fort divertissant. |