Love under arrest (P to JK) est un manga qui a connu un total de seize tomes au Japon aux éditions Kodansha. Kako a été invitée dans une soirée organisée par la grande sœur de son amie Mikado et les adolescentes ont pour consigne de se faire passer pour des filles de 22 ans avant de ne pas avoir d'ennuis. Seulement voilà, Kako fait la connaissance de Kôta, 23 ans, et un fort lien se développe très rapidement entre eux. Le lendemain, elle apprend que Kôta est en réalité un jeune policier sorti de l'académie. Ce dernier réalise lui même que Kaho est encore lycéenne et qu'elle n'a que des 16 ans. Il décide ainsi de prendre ses distances, mais Kako continue de lui faire des avances et se retrouve accidentellement blessé en le protégeant. Kôta a finalement accepté de laisser parler ses sentiments et de faire face aux complications d'une relation nouée entre un policier et une lycéenne ... à tel point que le jeune couple est dès à présent marié même si la nouvelle ne sera officielle que lorsque Kako aura obtenu son diplôme. Love under arrest n'est pas un shojo traditionnel, l'amour impossible entre Mikado et Kôta est évidemment propice à des moments touchants, mais on retiendra surtout le caractère comique de l'histoire. Kôta affiche un comportement totalement différent selon qu'il soit en service ou non, on pourrait presque le penser bipolaire c'est dire.

Après un arc moins brillant impliquant Yui, Love under arrest revient à l'essentiel : un flic, sa femme lycéenne et ses amis tout aussi loufoques. Maintenant, nous avons un ami de Kota qui ajoute à la folie. Mais le couple principal ne serait-il pas en train de s'éloigner ? On plaisante, ce volume est plein de guimauve. Et de comédie. Vous savez, comme il se doit. Du point de vue de l'histoire, le volume treize n'apporte pas grand-chose. Il ressemble à une série d'épisodes de remplissage, et c'est un changement par rapport aux volumes précédents. L'un des rares points importants est l'introduction de Ryu, le collègue de travail de Kota qui s'intègre parfaitement à Kako et à sa compagnie. Et, bien qu'il soit encore très tôt, peut-être que Kako ne sera pas la seule à avoir un garçon en bleu. Par ailleurs, nous apprenons pourquoi Kota est si doué pour gérer les idiots ennuyeux. Toujours est-il que les deux officiers finissent par jouer aux professeurs de chaises musicales afin de préparer les trois compères à leurs examens. Malgré les reproches, Kako essaie de se ressaisir. Nous voyons ce côté plus mature d'elle à plusieurs reprises dans le volume, comme le fait de commencer à faire du bénévolat afin de l'aider à se préparer pour l'avenir. C'est beaucoup mieux que son côté pleurnichard du tome douze. Cependant, Kota se retrouve sous pression ici. Tout d'abord, il se retrouve occupé pendant quelques semaines et n'a pas l'occasion de voir sa femme, et quand il a le temps, elle commence à trouver des excuses pour ne pas le voir. Alerte au spoiler : elle a pris du poids.

C'est... beaucoup de poids en moins d'un mois. Un mois plus tard (au chapitre suivant, un épisode de la Saint-Valentin où les filles font du chocolat), elle est redevenue normale. On suppose qu'elle a le même métabolisme que la protagoniste de Kiss Him, Not Me ! parce que c'est extrême. Bravo à Kota pour ne pas avoir été gêné par la rondeur de Kako, mais utiliser le poids comme punchline est risqué pour le public. Le dernier chapitre - Plan séduction - est un rare chapitre où nous n'avons pas seulement une mais deux références à des mangas du monde réel : Precure et Our Fake Marriage (intitulé "Fake Marriage" dans les notes de bas de page). Ces deux séries aident à représenter l'adolescence de Kako : elle veut en partie rester l'enfant heureuse qui regarde des anime de magical girl, mais elle veut aussi s'engager dans une relation physique. On apprécie beaucoup l'honnêteté de Kota, qui veut vraiment aller jusqu'au bout mais respecte sa promesse et sait que Kako ne comprend pas tout à fait les implications de ce pas en avant. Mais il donne quand même à sa femme (et aux lecteurs) un peu de fanservice pour l'instant. Encore une fois, rien de significatif en termes de progression de l'intrigue sur ce front, mais c'était à prévoir.