Petite précision : Sissi est la série dans laquelle Dominique Davenport joue la jeune impératrice Elisabeth, et Jannik Schümann son mari l'empereur François-Joseph Ier. À ne pas confondre avec L'impératrice, qui a récemment été diffusée sur Netflix (avec beaucoup de succès, d'ailleurs). Dans cette deuxième saison de Sissi, Elisabeth a déjà traversé plusieurs épreuves. Notamment la mort de son premier enfant. Une tragédie dont la vraie Elisabeth ne se serait jamais remise, mais même dans cette deuxième saison, cette version de l'histoire familière reste beaucoup moins sombre que ne l'était la réalité. En effet, l'Elisabeth campée par Davenport est toujours aussi combative et vive. Cependant, dans la série, Elisabeth est tourmentée par des cauchemars dans lesquels elle est entraînée dans un bain d'eau noire, ou acculée par un certain nombre de dames de cour vêtues de noir. Des rêves qui symbolisent de manière écrasante l'oppression de la vie à la cour pour la jeune femme, autrefois libre.

La deuxième saison commence par un écho de la première. Une fois de plus, Élisabeth se tord dans son lit, mais cette fois-ci, ce n'est pas de plaisir qu'elle gémit, mais de douleur. Alors que toute la cour viennoise assiste à l'accouchement, l'impératrice donne naissance à son fils Rodolphe, un héritier mâle. Ce qui lui vaut un hochement de tête parcimonieux mais satisfait de la part de son mari.  Peu après, les deux époux se rendent ensemble à Biarritz pour extorquer un prêt à un Napoléon inflexible. En fin de compte, c'est Elisabeth qui, mieux que son mari, sait comment jouer le jeu et rapporte l'argent. Ce n'est qu'après, d'ailleurs, une séance photo digne d'un TikTok avec Eugénie, l'épouse de Napoléon, et son petit chien. La véracité de tout cela - contrairement à ce qui s'est passé récemment avec The Crown - importe nettement moins lorsque les personnes concernées sont mortes depuis longtemps. Et Sissi semble avant tout vouloir raconter l'histoire romantique et fascinante d'une femme très imaginative portant de jolies robes. Une approche qui fonctionne certainement.