Alix et Enak se retrouvent à Rome lorsque deux attentats sont perpétrés coup sur coup contre Enak. Il s'avère qu'ils ont été commis par des Égyptiens, mais la raison reste obscure. Les deux amis décident donc de prendre un bateau pour l'Égypte, où ils se présentent à Cléopâtre. Celle-ci leur réserve un accueil apparemment amical, mais dès qu'Alix quitte le palais, elle fait enfermer Enak. Que se passe-t-il ? Lors de la dernière visite des deux amis en Égypte, Sakhara a été détruite par une pluie de météorites. Enak, qui aurait dû rester en tant que prince pour aider son peuple, en est particulièrement responsable. Son rôle a été repris par Djefer, un ancien général. Il se présente comme le gardien du Nil et veut établir sa base de pouvoir à Sakhara. À Alexandrie, c'est Ptolémée qui est aux commandes, mais sa sœur Cléopâtre conspire secrètement contre son frère. Elle ressent un lien fort avec les habitants de Sakhara et veut finalement y régner, puis prendre le pouvoir dans toute l'Égypte. Alix le découvre peu à peu en s'aventurant parmi les habitants de Sakhara, qui lui en veulent d'avoir contribué à la destruction de leur ville, mais qui sont progressivement convaincus de ses bonnes intentions. Ils se rendent donc à Sakhara où le saint homme Qaa les attend. Ils le libèrent et le combat contre Djefer et ses partisans peut commencer.

A chaque année son Alix. Voici donc le quarante-troisième album des aventures du héros de Jacques Martin. Pour rester dans la tradition de l'époque Jacques Martin, on opte ici résolument pour la ligne claire. Cela a donné de très bons albums mais aussi certains beaucoup moins bien. Les graphismes de Chrys Millien, dont c'est la troisième aventure d'Alix qu'il illustre, offrent un excellent ensemble pour mettre en image les nombreux détails de l'architecture égyptienne. Il semble que l'auteur maîtrise de mieux en mieux les personnage de la série, cela donne des pages assez réussies. Niveau scénario, Valérie Mangin nous propose une suite à l'album "Le Prince du Nil" (1974). Le retour d'un ennemi que l'on pensait mort, cela reste classique mais efficace. Enak est une fois encore en danger, cela devient coutumier. On y retrouve les traditionnels traîtrises et explicitées.