![]() Plate-forme : Blu-Ray Date de sortie : 06 Juin 2025 Options : Alertes - Voter pour ce jeu Editeur : Développeur : Genre : film Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077/10 Réalisé par Jim O'Connolly. Sur l'île déserte de Rogue, deux marins découvrent, près de la tour d'un phare abandonné, les corps de trois personnes, identifiées plus tard comme des touristes américains. L'un d'entre eux est tué par la seule survivante, Penelope (Candace Glendenning), une jeune fille rendue folle par la terreur. Soumise à une hypnose régressive, Penelope se souvient de la dynamique des terribles meurtres et mentionne le nom de Baal. Comme les meurtres ont été perpétrés avec une dague votive d'origine phénicienne, l'hypothèse se dessine qu'un navire chargé de trésors appartenant à cette ancienne civilisation est arrivé sur l'île dans l'Antiquité. Plusieurs chercheurs scientifiques organisent alors une expédition pour tenter de trouver sur l'île des éléments qui pourraient constituer une preuve certaine de l'implantation phénicienne au-delà des piliers d'Hercule. Ils sont rejoints par un défenseur de Pénélope, considéré comme le seul responsable des crimes. Le producteur anglais Jim O'Connolly (1926 - 1986) s'est également consacré occasionnellement à la réalisation, avec des résultats non négligeables. En outre, nous nous souvenons, par exemple, des films Le cercle de sang (1967), Crooks and Coronets (1969), La Vallée de Gwangi (1969), Maîtresse Pamela (1974) ou encore la série TV Le Saint (1967-1969). Par un étrange coup du sort, le cadre et le thème de La Tour du Diable rappelle de manière frappante Antropophagus d'Aristide Massaccesi : les deux films se déroulent sur une île où un homme laid et en mauvais état, rendu fou par la perte de sa femme et de son enfant, se livre à des visites de temps à autre. Mais ce n'est pas tout : La Tour di Diable se démarque clairement des productions britanniques contemporaines, se distançant de ce qui avait été fait au pays d'Albion jusqu'alors, en particulier en termes de contenu : sexe et violence ; compte tenu de l'époque du tournage (1972), pas extrême, mais à sa manière le film semble un archétype des centaines de films « slasher » destinés à fleurir quelques années plus tard sur le marché occidental. Ce sont ces éléments qui rendent l'œuvre d'O'Connolly la plus intéressante, même si concrètement, à part l'incipit - d'une dizaine de minutes - et la partie finale, l'ensemble de la longue représentation centrale souffre d'une certaine lenteur, avec des acteurs pas vraiment mémorables et des décors évidemment théâtraux (réalisés dans les studios de Shepperton). Il ne fait cependant aucun doute, compte tenu de l'année où il a été réalisé, qu'il peut être considéré à sa manière comme un précurseur du slasher, en particulier du slasher européen avec une orientation plus tardive vers l'extrême, à savoir le sexe et la violence. VERDICT-Un modeste film d'horreur britannique qui a néanmoins quelques flèches à son arc, étant en fait un précurseur du slasher européen destiné à proliférer sur les écrans à partir du milieu des années 1970. Il présente également des similitudes frappantes avec Anthropophagus (1980) de Joe D'Amato. |