Contre toute-attente, Agarest premier du nom est adapté sur PC.
Il était une fois.
Bien avant que le temps et l'espace n'existe, les Douze Dieux (représentant la Lumière et l'Obscurité) se sont réunis pour créer le monde d'Agarest, un paradis parfait et divin. Les Dieux y créèrent la vie, en faisant émerger des animaux et des plantes par milliers, puis des espèces intelligentes tels que les elfes et les humains. Mais même le paradis ne peut pas durer éternellement, et une guerre ne tarde pas à obscurcir le ciel d'Agarest. Pas une simple guerre entre mortels facilement terminée par une intervention divine, mais un conflit qui a divisé les Dieux eux-même. Des armées comme le monde n'en avait jamais connu (et n'en verrait jamais plus par la suite) s'affrontent dans le ciel d'Agarest, à la surface du globe, mais aussi dans le monde souterrain. La guerre laisse beaucoup de morts des deux côtés, et la bataille a laissé Agarest brisée et totalement mortes. Les Dieux pleuraient leur paradis perdu, et dans un acte final, ils décidèrent de se sacrifier pour redonner vie à cette utopie. Cela a eut lieu il y a plusieurs milliers d'années, mais les forces ténébreuses ayant déclenché la guerre commencent à présent à se réveiller. Dans ce monde de nouveau au bord de l'Apocalypse, le jeune Leonhardt et ses descendants sont le dernier espoir pour Agarest. Pour ramener la paix dans le monde, il faudra ainsi parcourir cinq générations, et l'histoire évoluera en fonction des choix amoureux et matrimoniaux du personnage. Vaste programme.
Développé à l'origine par Idea Factory, Agarest : Generations of War a initialement vu le jour sur PlayStation 3 en septembre 2007 au Japon, avant d'arriver plus de deux ans plus tard en Europe sous l'égide de Ghostlight. C'est d'ailleurs le studio britannique via sa filiale Laughing Jackal qui a adapté le jeu sur PC. Contrairement à ce que l'on aurait pu croire, cette version n'est pas basée sur le titre PS3, mais le portage Xbox 360, lancé en avril 2010 aux États-Unis. On y retrouve en effet une traduction plus aboutie et l'ajout de succès, désormais décliné sur Steam, mais également une foule de DLC déjà activée au lancement du jeu (il est possible de les retirer dans le menu cela étant), destinée à simplifier quelque peu la progression mais également à rajouter quelques extensions pour les donjons.
Une réalisation à la hauteur ?
Sur le plan purement technique, Agarest se montre assez variable, mais n'exploite pas vraiment les capacités des PC actuels. Le jeu mêle assez maladroitement le mélange 2D (personnages) et 3D (ennemis et décors), ce qui crée un visuel plutôt étrange. Seules les phases de dialogues révèlent un peu la sauce, offrant un design très proche du manga, et un rendu proche de certains jeux d'aventure textuels. Néanmoins, le graphisme est un peu plus réussi sur PC, merci la haute définition, et surtout affiche une animation plus souple. Le système de combat se montre très complet et demeure assez simple à comprendre. Une fois encore, les batailles se déroulent sur un damier, à l'instar de Disgaea et consorts. Les affrontements ont lieu au tour par tour, et au gré de la partie, le personnage gagnera des compétences spéciales et vous serez à même de lancer des combos pour le moins impressionnant.
Encore faudra t-il s'en sortir dans les menus en anglais, le jeu ne bénéficiant d'aucune localisation française, tandis que les voix des personnages sont en américains ou en japonais. Le grand point fort du jeu reste sa durée de vie, qui peut atteindre plusieurs dizaines d'heures. Encore faudra t-il avoir l'envie d'aller jusque là, ce qui n'est absolument pas garanti, tant l'austérité est présente, malgré les cinématiques parfois ambigües.
VERDICT
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Agarest : Generations of War est un jeu de rôles tactique très sympathique. Son système d'évolution est très original, son univers ne manque pas de charme, mais le titre est également assez complexe à comprendre, et pas particulièrement ambitieux sur le plan graphique. Un titre qui plaira aux amateurs du genre, mais certainement pas aux joueurs occasionnels.