A 19 ans, Mali a décidé de monter à Paris pour y suivre des études de dessin. N'ayant pas réussi les concours des grandes écoles, la jeune femme se retrouve dans une fac sans envergure, où aucune matière ne trouve grâce à ses yeux. Peu motivée par son nouveau quotidien, Mali expérimente les limites de sa toute nouvelle liberté. Elle peut heureusement compter sur ses deux meilleurs amis, Thémis, totalement dingue mais malheureuse en amour, et Stéphane, un peu effacé mais aux conseils toujours très sages. Présenté sous forme de chapitre, cet opus, qui semble sur bien des aspects être une préquelle à Maliki, s'avère aussi beaucoup plus sombre que la précédente saga (une pastille pour public averti est d'ailleurs présente). Il est parfois difficile de s'attacher au personnage, qui est tout le temps dans la provocation, même envers ceux qui sont là pour la soutenir. Ce comportement trouvera naturellement une explication au fil de l'intrigue, jusqu'à un épilogue qui laisse entendre une potentielle suite.

Les portraits des personnages sont bien troussés, et comme à l'accoutumée, le dessin s'avère très réussi, beaucoup moins manga que Maliki avec des influences davantage franco-belge pourrait-on dire. Les couleurs reflètent bien l'état d'esprit du personnage, tantôt gaie bientôt triste, elle joue les équilibristes.