Il était une fois.

Sorti en 1991 sur Atari ST et Amiga, Another World est un jeu d'action aventure entièrement conçu par une seule personne, Eric Chahi. Le titre édité à l'époque par Delphine Software, met en scène Lester Knight Chaykin, un chercheur en physique des particules. Alors qu'il tentait une expérience avec son accélérateur de particules, la foudre s'abat sur son laboratoire et modifie complètement la puissance et la fonction de l'appareil : Il y avait à peine une chance sur un million pour qu'un tel accident se produise, et pourtant Lester se retrouve dans un autre monde, un univers parsemé de dangers. Cette mouture Switch est basé sur Another World 20th Century Edition,  la version ultime de ce grand classique Français. Le concept n'a pas changé d'un iota et se rapproche des anciens volets de Prince of Persia. Les animations du personnage apparaissent donc pour le moins développées, et aucune jauge de vie n'indique la santé du personnage (sachant que le moindre piège vous est fatal). Les éléments textuels étant pour le moins rares, il faudra souvent réfléchir pour espérer progresser sans soucis. Car en effet chaque tableau apporte son nouveau lot d'ennuis et de tracas, avec comme seul but trouver une sortie ou du moins un passage pour échapper au danger permanent. Si le jeu est composé d'écrans fixes, chacun d'entre eux a un lien logique. Inutile de se cacher sur l'image précédente en cas d'attaque ennemi !

Another World possède également une particularité graphique car il n'est constitué que de polygones en aplat de couleurs. Pour cette version Switch, le jeu a bénéficié de graphismes affinés et en haute définition (il est toutefois possible de jouer avec les graphismes d'origine), les musiques ont également été remastérisées, de même que l'ambiance sonore, et ce par le compositeur original (Jean-François Freitas), loin du système à quatre canaux d'origine donc. La jouabilité n'a elle pas vraiment subit de transformation et pourra peut être sembler un peu rigide pour le joueur lambda, surtout qu'elle n'offre aucun confort moderne contrairement au récent portage de Flashback sur Switch (notamment le rembobinage de l'action). En jouant très bien, une heure suffira pour boucler l'aventure. Évidemment si vous débutez ou n'avez pas pratiqué Another World depuis des décennies, il faudra refaire ses habitudes, même si quelques réminiscences se feront rapidement sentir. Les développeurs ont toutefois intégré trois modes de difficulté pour s'adapter à tous les publics. Bien sur, il est possible de jouer en mode dock, tablette et portable sur Switch, et les performances ne varient pas du tout quelque soit l'option choisie (à noter que l'écran tactile n'est pas géré).