Li tire son nom de la rivière qui coule en Chine, dans la région où elle a grandi. La rivière  sur laquelle les cormorans pêchent depuis des siècles serpente un paysage enchanteur. Pourtant, sa vie n'a rien d'un conte de fées : jeune fille, son frère aîné la perd au jeu et elle est violemment mise dans un train pour Shanghai, la capitale du commerce de l'opium, du jeu et de la prostitution, également appelée "la plus grande maison close du monde". Son nouveau propriétaire n'est autre que le sinistre Zhang qui dirige l'une des triades les plus puissantes de Chine. Li devient la jeune fille adoptive d'un mafieux chinois nommé Zhang. Son surnom est "l'eunuque". Li rembourse en quelque sorte la dette de son frère envers Zhang, mais quand Zhang découvre que Li peut dessiner magnifiquement, il lui donne une éducation, il développe des sentiments envers elle et l'adopte officiellement. Pour son éducation, il l'envoie en France. C'est là que la fille de sa logeuse parisienne en tombe amoureuse. Li tombe à son tour amoureuse d'un jeune peintre, Antoine. Cela devient même si sérieux qu'ils décident de se marier.

C'est pratique, car la fille jalouse de la propriétaire a expulsé Li. Elle s'installe chez Antoine. Mais Antoine a aussi un problème de boisson, et lors d'une nuit de colère, cela lui est fatal. Juste au moment où Li s'avère être enceinte. Rien ne la retient plus en France et d'ailleurs son père a disparu et ne répond plus à son courrier. Elle est engagée par une agence française pour prendre des photos de la guerre civile en Chine, car sa formation de photographe était à un stade avancé. Elle retourne donc dans sa patrie, où elle essaie d'entrer en contact avec les communistes. Elle doit parler et photographier le jeune leader communiste Mao Zedong. Son voyage à l'intérieur des terres, où elle donne naissance à un fils, aboutit finalement à une visite à son père. Mais il lui donne l'ordre de se rendre à Shanghai. Mais cela fait-il obstacle à sa rencontre avec Mao ?  Ce tome deux confirme la qualité du premier tome : Le dessin style aquarelle et estampe est raffiné et nous fait plonger au cœur de cette Chine fascinante et inquiétante. L'histoire est un peu improbable ici et là mais cela ne l'emporte pas sur le plaisir de lire cette bande dessinée.