Ecrite par Stefan Golaszewski, probablement mieux connu pour Him and Her, Mum semble être une comédie d'observation plutôt qu'une sitcom. Le premier épisode se concentrait sur la Cathy de Manville préparant le jour des funérailles de son mari, gérant l'afflux de visiteurs dans sa maison, y compris la nouvelle petite amie de son fils, son frère et sa femme snob, ses beaux-parents vieillissants et un vieil ami de la famille. Et bien que vous puissiez faire remarquer qu'il ne s'agit pas d'un spectacle à mourir de rire, vous vous tromperiez lourdement sur ce que Mum essaie de faire ici. Avec des acteurs tels que Manville et Dorothy Atkinson (la snob), avec toute leur expérience de Mike Leigh, et Peter Mullan, un autre acteur peu connu pour ses rôles comiques, le sens de l'humour est ici subtil, travaillé à partir de moments humains reconnaissables de gaucherie (la petite amie de Lisa McGrillis qui ne peut s'empêcher de mettre son pied dedans) et finalement de tendresse. Les gens qui ont persévéré après l'épisode pilote ont pu découvrir une émission de télévision tout simplement magnifique, plus proche d'un drame que d'une comédie pure et simple, et d'autant plus touchante et efficace. D'une certaine manière, il n'est pas si surprenant que ce ne soit pas un spectacle de rires en boîte - une actrice de la stature de Lesley Manville, avec ses presque 40 ans de collaboration avec Mike Leigh, ne ferait pas cela, n'est-ce pas. Au lieu de cela, nous avons eu droit à une méditation subtile sur la façon dont la vie continue après un deuil, en passant par les étapes du deuil et les détails de la vie au cours de cette première année délicate. Le génie de Golaszewski a été d'identifier les tropes des sitcoms et de les réfracter à travers son œil d'observateur unique. Ainsi, la Kelly farfelue de Lisa McGrillis, la petite amie du fils de Cathy, peut sembler divertissante au premier abord, mais au fil des six épisodes, elle se transforme en une création comique d'une profondeur et d'un pathos réels, ses faux pas nerveux masquant à peine une confiance en soi ébranlée, lentement reconstruite grâce à la tendre patience de Cathy.

De même, la Pauline de Dorothy Atkinson, l'affreuse belle-sœur dont les commentaires désabusés étaient un moment fort de la semaine, une autre femme écrasée par la vie, mais agissant d'une manière différente et extrêmement, extrêmement regardable. Les plaisanteries entre Marlene Sidaway et Karl Johnson, qui incarnent des beaux-parents vieillissants et mal élevés, sont également excellentes, mais la vraie joie de Mum est la relation à combustion lente entre Cathy et Michael, l'ami qui l'a soutenue toute sa vie. On pouvait regarder Manville et Peter Mullan dans à peu près n'importe quoi et savoir qu'ils seraient bons, mais ici, ils ont été tout simplement exceptionnels. En tant qu'épaule solide sur laquelle pleurer et dans la zone d'amitié, ses regards nostalgiques sur elle étaient douloureux, et en tant que confident de remplacement, sa joie de pouvoir ouvrir son esprit à quelqu'un était tout simplement réjouissante à voir - qu'il s'agisse d'avouer ses craintes de revenir dans le monde des rencontres, de postuler à des emplois ou de s'inquiéter pour son fils, la relation qu'ils ont construite était tout simplement magnifique. Petit bémol néanmoins pour finir : Mum est proposé uniquement en VOSTFR et ça c'est un problème pour beaucoup de téléspectateurs ...