Peut-être le nom d'Elisabeth Báthory vous est-il familier, mais vous la connaissez sans doute plus par son surnom de Comtesse Sanglante. Car si l'on en croit les légendes, c'est bien une abominable femme que la comtesse Báthory ! Née en 1560, Elisabeth Báthory appartient à une très riche famille de la noblesse hongroise. A 15 ans, elle épouse Ferenc Nádasdy qui lui offre le château de ?achtice en cadeau de mariage. Son mari meurt en 1604. Entre 1602 et 1604, le pasteur luthérien István Magyari dénonce publiquement des atrocités qui auraient été commises par Elisabeth Báthory, mais il faut attendre 1610 pour que Gyorgy Thurzó, palatin de Hongrie, charge deux notaires de rassembler des preuves. Ce seront plus de 300 témoignages qui seront collectés entre 1610 et 1611. Elisabeth Báthory aurait attiré de jeunes paysannes dans son château avec la promesse d'un travail bien payé avant de violemment les tuer. Elle se serait également attaquée à des jeunes filles de petit noblesse. De nombreuses tortures auraient été infligées à ces jeunes femmes : certaines auraient été tabassées à mort, d'autre brûlées et mutilées sur les mains, le visage et les parties génitales, certaines mordues, d'autres laissées à mourir de froid ou de faim. Mais voilà le soucis : ces 300 témoignages ont été obtenus sous la torture ou la menace de torture et il n'existe pas d'autre preuve de ces crimes. Les historiens contemporains tendent à remettre en question la véracité de ces accusations et envisagent une manœuvre dans le but de voler la fortune des Báthory. Anne-Perrine Couët nous propose une nouvelle version de cette histoire, un nouveau visage pour cette femme devenue macabre légende.