Les nuits de la jeune Hilda sont perturbées par des réminiscences de son passé, lorsqu'elle était encore une princesse au Moyen-Âge, Hildegarde. Son quotidien n'a rien d'évident puisqu'elle est non seulement constamment harcelée, violée, écartelée par les sous-fifres d'une belle-mère acariâtre, mais aussi persécutée par l'inquisition qui voit en elle une dépravée. Suivant les conseils de sa sœur, Hilda décide de consulter un psychiatre qui pourrait l'aider en sillonnant les méandres de sa psyché. Mais les rendez-vous semblent au contraire amplifier le problème. Et pour cause : Le médecin et son assistance n'ont clairement rien d'humain ..

Hilda est une série en quatre tomes initialement publiée aux éditions Rebecca Rils. Son auteur, Hanz Kovacq, n'était autre que Bernard Dufossé qui avait pris un pseudo pour écrire des BD érotiques (une pratique courante). Dans ce tome 3, nous apprendrons enfin la cause de ses vicissitudes et de l'acharnement avec lequel des personnages inquiétants convoitent Hilde à tout prix. Nous pensions qu'il s'agissait d'une bande dessinée se déroulant au Moyen Âge, mais le thème n'apparaissait pas tant que ça cette fois. Hilda et sa soeur Sandra sont désormais en voyage en bateau, mais la situation dégénère. Le personnel de bord les enferment dans le cale et leur font subir toutes sortes de subices. Ils sont possédés par le démon Baalt qui n'aura de cesse de traquer Hilda à travers le temps. L'ouvrage ne fait pas du tout dans la dentelle, avec beaucoup de domination et même de la violence physique. Les dessins sont très réussis, entièrement en noir et blanc, le trait demeure globalement réaliste malgré les délires de l'auteur sur le physique des démons en présence. Il y a très peu de pages sans sexe apparent, l'ouvrage est on ne peut plus décomplexé.