Les gitans ne sont pas souvent les vedettes du grand écran, mais dans "La Peau sur les Os" (Thinner), leur contribution est cruciale. Cependant, l'adaptation cinématographique d'un livre de l'écrivain d'horreur Stephen King recèle davantage de bizarreries. D'autres intrigues suivent, par exemple, un avocat obèse, dont la femme a une aventure avec le médecin, et un criminel qui n'est que trop heureux de venir en aide à son avocat par la force. Compliqué à suivre ? Pas trop heureusement. Restez à l'écoute pour un film amusant et plein de suspense. L'auteur de romans d'horreur le plus connu au monde fait, comme souvent, partie du casting. Le rôle de Kinh est modeste, mais sa présence suscite la sympathie et, pour ainsi dire, fait rayonner son approbation pour une adaptation cinématographique de son histoire. Pour être juste, les autres rôles ne sont pas géniaux. Par exemple, le rôle de l'adolescente Lenz, la fille du gros lard Burke, est carrément mou. Au moins, Burke fait un bien meilleur travail et s'intègre bien dans une histoire de Stephen King. Au début, on pense avoir affaire à un acteur de série B, mais plus Burke s'amincit progressivement, plus son rôle est fort.

Les gitans, qui interagissent littéralement avec l'élite blanche de la petite ville de Fairview, sont dirigés par le saisissant Lempke (Constantine). Constantine est ostensiblement une caricature de l'aîné d'une bande de gitans, autour duquel plane un air de mystère. L'aîné est flanqué de la séduisante et fine Wuhrer, qui n'hésite pas à exhiber son corps et à faire un doigt d'honneur aux étrangers. n outre, il est important de regarder au-delà des maquillages exagérés et des caricatures des personnages. Si vous vous attendez à des rôles sérieux, alors "Thinner" n'est pas votre film. Le film doit s'appuyer sur des messages sous-jacents qui vous font réfléchir ou sourire. Par exemple, le sort de Burke, qui maigrit rapidement, est semblable à celui de l'homme blanc qui ne pense qu'à lui, mange, boit et fume trop et finit par payer le prix de son comportement. Le réalisateur Tom Holland ('Child's Play') utilise délibérément les clichés sur les gitans pour vous tendre un miroir. Pour l'homme blanc, les familles itinérantes sont souvent une bande de voleurs, qui boivent toute la journée et élaborent des plans infâmes. Les femmes sont toujours excitées et n'ont aucune morale. De nombreuses scènes vous confrontent à des préjugés. Lorsque deux gitans entrent dans une boutique, le propriétaire les observe immédiatement en regardant dans les miroirs. Dans une autre scène, l'obèse Burke regarde dans les yeux de la svelte Wuhrer, qui se déshabille lentement pour lui. Dans ses rêves !