Préparez-vous à plonger dans un monde épique, où vous incarnerez un guerrier gladiateur destiné à vaincre des bêtes sauvages ...
L'arène et le gladiateur.
Développé par Lion Studios Plus sur mobiles et adapté par AFIL Games sur consoles, Gladiator's Arena est un jeu d'action roguelite en 2D en vue de dessus qui ne raconte aucune histoire, rien, pas même un indice. L'œuvre d'AFIL Games n'essaie même pas de raconter une quelconque histoire, se concentrant directement et uniquement sur l'action à l'écran et nous jetant dans l'arène sans trop de bruit ni de fioritures inutiles. Comme vous pouvez le deviner, Gladiator's Arena nous met dans la peau d'un gladiateur anonyme que vous ne pouvez en aucun cas personnaliser esthétiquement. Le but du titre est très simple : survivre à tous les rodéos ennemis sans jamais mourir. Si vous mourez, vous devrez recommencer depuis le début. C'est tout. Après avoir constaté que Gladiator's Arena n'a pas le moindre soupçon d'intrigue, passons directement à l'analyse du gameplay qui, disons-le tout de suite, est assez maigre et peu innovant mais, en revanche, est extrêmement immédiat et accessible au point d'être parfait pour les néophytes mais beaucoup moins pour ceux qui ne vivent que de pain et de roguelite. Dans l'ordre, la première chose à faire dans Gladiator's Arena au début d'un nouveau run est de choisir l'arme qui nous accompagnera dans les hordes. Il s'agit de sept armes qui, bien qu'esthétiquement différentes, allant de l'arc à la lance en passant par l'épée, ne changent pas grand-chose au niveau du système de jeu. En d'autres termes, si vous utilisez un couteau ou un arc, vous vous retrouverez toujours à attaquer les ennemis à distance. La raison en est très simple : l'arme sélectionnée flotte à côté de nous et attaque automatiquement les ennemis lorsqu'ils s'approchent de notre rayon de " défense ". En effet, dans Gladiator's Arena, vous ne pouvez que vous concentrer sur vos mouvements et laisser l'arme agir d'elle-même, en ciblant un ennemi à la fois et en donnant la priorité à celui qui est le plus proche.
Cette méthodologie, il va sans dire, lasse dès le troisième run, car le simple fait de tourner en rond en utilisant le dash (une super esquive qui se recharge automatiquement et peut être utilisée indéfiniment) pour esquiver les masses d'ennemis lasse rapidement l'intérêt du joueur, qui se retrouve à faire exactement la même chose jusqu'à la fin de chaque vague dans un titre que l'on peut facilement terminer en moins de quarante minutes. Ce qui change un peu, c'est l'élément roguelite ici représenté par une série d'améliorations ou de capacités qui apparaissent aléatoirement à la fin de chaque vague et que l'on peut acheter à condition d'avoir l'argent nécessaire. On ne peut acheter qu'une seule compétence/amélioration à la fois et elles sont empilables et toujours bien visibles à l'écran. Les compétences s'activent automatiquement et sont liées au type d'arme que l'on a choisi au début. Ces coups ont un temps d'activation automatique qui se recharge tout seul. Les bonus, quant à eux, affectent les statistiques du gladiateur comme l'énergie de vie, le bouclier (qui est consommé avant d'affecter notre énergie de vie), la puissance et la fréquence des attaques, et la vitesse de déplacement. Certains power-ups peuvent également ajouter des bonus passifs tels que la recharge de l'énergie de vie lorsque l'on renverse un ennemi. De plus, en bon roguelite, en cas de mort, vous perdrez toutes les compétences et améliorations que vous avez acquises, mais vous conserverez les pièces que vous n'avez pas utilisées avant de mourir. Les pièces s'obtiennent automatiquement en tuant des ennemis.
Une arène peu excitante.
La structure de jeu de Gladiator's Arena est épuisée après quelques minutes car tout se déroule dans une seule arène avec très peu de types d'ennemis. On commence par des tigres qui meurent d'un seul coup, puis on passe aux panthères, aux serpents très rapides, aux lions très lents et même aux lanciers. Ces derniers se distinguent des autres ennemis par le fait qu'au lieu de nous poursuivre pour nous tirer dessus à bout portant, ils essaient de nous viser en lançant des lances à n'en plus finir. Malheureusement, l'action à l'écran est fastidieuse et prévisible. La structure même des vagues est léthargique, atteignant son paroxysme dans les premières secondes lorsqu'il y a un grand nombre d'ennemis à l'écran, puis diminuant brutalement la difficulté. Ceci est dû au fait qu'après un début avec les ennemis déjà à l'écran, les suivants apparaissent progressivement par les différentes entrées et on peut facilement les intercepter et les abattre avant qu'ils ne forment de grands groupes. La majorité numérique des adversaires est en fait le seul véritable facteur de difficulté présent dans le titre d'AFIL Games même si, à vrai dire, quelle que soit l'arme que vous choisirez, il est très peu probable que vous vous retrouviez en réelle difficulté sauf dans les toutes dernières vagues où, grâce au chaos qui règne à l'écran, l'esquive des tirs et des ennemis sera un peu plus compliquée.
Sur le plan graphique, Gladiator's Arena est minimaliste et peu inspiré. Une seule zone de jeu, un seul personnage jouable et une poignée d'ennemis recyclés à l'infini en font un titre anonyme et monotone. Les animations sont également rétrogrades et peu crédibles. De plus, avec l'attaque automatique, il est arrivé que l'arme soit un peu déréglée. La bande sonore est aussi minimaliste que les graphismes et accompagne paresseusement l'action à l'écran sans laisser de souvenirs notables. Enfin, le titre n'est pas sous-titré en français, mais le jeu est totalement dépourvu de textes, ce n'est donc pas un défaut grave.
VERDICT
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Gladiator's Arena est un titre qui se dévoile en une poignée de minutes, n'offrant que très peu de choses tant sur le plan ludique qu'esthétique. Le manque total de variété et une structure qui risque de vous ennuyer presque immédiatement rendent le titre difficile à recommander. Le gameplay rapide et immédiat est un élément qui plaide en sa faveur, ainsi que le fait qu'il soit extrêmement accessible à tous, mais il y a beaucoup d'autres titres qui sont décidément plus valables et mémorables.