Les futurs Messi et Ronaldo de la planète foot (même si quelques erreurs de casting sont à déplorer...) sont devant nos yeux ! Le FC Tartempion est loin d'être le club de foot parfait, mais sa faim et son ambition semble sans limites. Ils veulent gagner, marquer... De préférence par l'intérieur du poteau et après avoir joué le dernier défenseur à travers ses jambes. Ses joueurs évoluent et s'entraînent dans des conditions très précaires, faute d'un sponsor particulièrement efficace (il cherche surtout à garder son image intacte). Sans compter les repas très caloriques et totalement antinomiques du régime sportif, la famille que l'on peut rarement accuser d'impartialité qui n'hésite pas intervenir, ou encore les nuits loin du club, il y a de quoi être sceptique sur la méthode déployée par le coach. Ajoutez à cela des rivalités internes, des préparateurs excentriques, des supporters improbables et des matchs aussi invraisemblables que fous, et vous obtenez une recette idéal pour un album qui jongle entre l'absurde, la parodie et l’hommage. Comme à son habitude, Les Foot Furieux ne se prend jamais au sérieux. Ce 28e tome continue d'explorer les stéréotypes du football avec une grande dose de second degré. Le sport, en particulier le football, est ici caricaturé sous toutes ses coutures : les joueurs, les entraîneurs, les sponsors, les journalistes et les supporters sont tous passés à la moulinette du rire.

Les gags se renouvellent bien au fil des tomes, quelle bande de joueurs de football insupportable avons-nous sous les yeux ! Et les supporters aussi ne sont guère plus sages face à des situations toujours plus surréalistes ! Mais l’album ne se contente pas de parodier le football, il rend aussi hommage à ces joueurs mythiques qui ont marqué l’histoire du sport. L’humour est évidemment l’un des points forts de cette série. Le ton de Les Foot Furieux est toujours aussi décalé et absurde. Les personnages sont des caricatures grossières de figures emblématiques du football, et le récit regorge de blagues qui jouent sur les codes du sport, les rivalités et les situations de la vie quotidienne de tout joueur de football. Le duo entre l’entraîneur qui ne manque jamais une occasion de jouer des coudes pour se faire remarquer, et ses joueurs complètement déjantés, fait toujours mouche. Le dessin de Gürsel reste fidèle à lui même, la série fonctionne toujours très bien et cet épisode assure un certain renouvellement des situations et des forces en présence. Les visages des personnages sont expressifs et les postures exagérées, ce qui sert bien le comique de situation.