Une femme a été assassinée ....

Loco Motive se déroule dans les années 1930 à bord du Reuss Express, un somptueux train à vapeur appartenant à la riche famille Unterwald. Lady Unterwald est sur le point de lire son testament et de révéler qui sera l'héritier de toute sa richesse, mais le désastre survient. Lady Unterwald est assassinée de façon dramatique lors de la lecture de son testament et le chaos éclate. Le testament disparaît, laissant l'identité de l'héritier inconnue et transformant chaque passager en suspect. L'histoire se déroule intelligemment à travers les souvenirs de trois suspects et personnages principaux : Arthur Ackerman, un avocat maladroit ; Herman Merman, un détective excentrique ; et Diana Osterhagen, une mystérieuse espionne, lors d'un interrogatoire de police. Cette perspective de narration épisodique maintient la tension jusqu'à la toute fin et ajoute des couches d'humour, car chaque version des événements est aussi bizarre que peu fiable. Ce qui fait vraiment passer l'histoire au niveau supérieur, c'est l'humour vif, souvent absurde. Les dialogues entre les différents personnages sont carrément hilarants et donnent vraiment à chaque personnage sa personnalité et sa profondeur. L'humour burlesque est assez intelligent et évite les clichés ou les blagues maladroites, même si parfois le jeu essaie peut-être un peu trop d'être drôle à tout moment. Il y a des moments où l’humour menace de dérailler, mais heureusement, il revient toujours sur les rails. L'écriture brillante et pointue et le doublage très réussi compensent largement cela, le hic étant que le jeu est proposé intégralement en anglais pour le moment.

En tant que jeu d'aventure pointer-cliquer, Loco Motive rappelle beaucoup des jeux des années 90 comme Monkey Island. Les mécanismes seront familiers à tout le monde : vous collectez des objets, les inspectez et les combinez, et essayez de résoudre des énigmes pour faire progresser l'histoire. Le système d'inventaire est simple, mais très efficace. Cela ajoute une couche inventive au puzzle, vous obligeant à considérer comment le point de vue de chaque personnage (et son inventaire) peut contribuer au plus grand mystère. Cependant, les énigmes se situent souvent à la frontière entre l’intelligent et l’illogique frustrant. Certaines solutions semblent parfois si farfelues que l'on se retrouve parfois à regarder l'écran avec les sourcils froncés. Heureusement, le détective Dirk Chiselton, que vous pouvez appeler en utilisant le téléphone dans le train, propose un système d'indices qui réduit cette frustration. On apprécie toujours le fait qu'il existe une option pour demander un indice dans ce type de jeux. C'est également très bien que le système d'indices de Loco Motive soit intégré au décor de l'histoire. Les indices sont volontairement vagues au début, pour ne pas trop en dire, mais ils deviennent plus clairs au fur et à mesure que vous demandez des indices. Heureusement, nous n'avons pas eu trop souvent besoin des services de Dirk Chiselton, même si parfois nous avons perdu le fil.

Une réalisation séduisante.

Visuellement, Loco Motive est un régal pour les fans de jeux rétro. Le pixel art en blocs regorge d’animations exagérées qui capturent parfaitement l’absurdité des personnages à bord du Reuss Express. C'est toujours amusant de voir comment un personnage fait disparaître un objet gigantesque dans sa poche et même dans le style d'animation l'humour burlesque se reflète clairement. Le mode noir, qui transforme le jeu en noir et blanc avec des sons atténués, est un ajout intéressant pour les joueurs qui souhaitent s'immerger pleinement dans l'atmosphère de meurtre et de mystère des années 1930. Bien que ce mode améliore l’atmosphère, il rend également certains éléments interactifs plus difficiles à voir. Heureusement, Loco Motive a la possibilité de faire défiler tous les éléments interactifs sur l'écran en appuyant simplement sur un bouton et vous pouvez mettre en évidence tous les éléments interactifs à l'aide d'icônes. De cette façon, vous n'avez pas besoin de chercher sans fin la seule chose sur laquelle vous devez cliquer. Malheureusement, l’expérience de jeu n’est pas exempte de défauts techniques. Les petites choses visuelles, telles que les options de dialogue où le texte passe soudainement à deux lignes l'une en dessous de l'autre lorsque vous le survolez avec le pointeur sont pardonnables, mais nous avons également rencontré une fois un bug très gênant qui nous a obligé à redémarrer le jeu. C’est évidemment moins facile à ignorer. Avec ce bug, l'un des objets dont nous avions besoin pour continuer a soudainement disparu de l'inventaire. Il a fallu un certain temps pour comprendre ce qui se passait, ce qui a quelque peu gâché une expérience par ailleurs agréable. Même si on s'attend à ce que ces types de problèmes soient résolus prochainement, ils nuisent à la présentation raffinée recherchée par le jeu.