Scénario : Jean-Pierre Pécau et Fred Duval assistés de Fred Blanchard
Dessin : Igor Kordey
13 janvier 2004. John Kerry sera le prochain président des États-Unis dans moins d'une semaine. Le candidat démocrate a battu Georges W. Bush, après un mandat catastrophique à la tête de la première puissance du monde. Kerry a choisi le jeune Barack Obama comme vice-président, et les nominations aux différents postes de l'administration sont toujours dans tous les esprits. Parmi les promus, on parle de John O'Neill, surnommé le "prince des ténèbres", un ancien agent du FBI ayant eu l'intuition que Ben Laden préparerait une attaque importante contre le pays, un certain 11 septembre 2001. Huit ans plus tôt, personne ne connaissait le nom de Ben Laden, et pourtant l'enquête d'O'Neill le conduit tout droit en Arabie Saoudite où un groupe terroriste nommé Al-Qaida comme à monter en puissance.
Comme à l'accoutumée, Jour J propose une nouvelle fois de réécrire l'histoire et nous présente une vision totalement alternative de la réalité. Le début de l'aventure se veut sérieux et réaliste, la suite beaucoup plus hypothétique. Il faut noter que ce tome 29 ouvre une trilogie, où la tragédie du 11 septembre n'a pas eu lieu. Le World Trade Center est toujours présent dans le ciel new-yorkais, alors que Bush Jr n'entamera pas de second mandat. John O'Neill est un personnage ayant réellement existé, et qui trouva la mort lors de l'attentat contre les tours jumelles. Cette trilogie nous expose ce qui aurait pu se passer si l'agent avait pu convaincre ses supérieurs de l'imminence d'une attaque. Le dessin est plutôt agréable, offrant un style particulièrement réaliste, et les forces en présence apparaissent loin d'être sans part obscure. Seuls quelques visages demeurent assez approximatifs, alors que la mise en couleurs s'avère immersive. Le prochain opus de Jour J continuera cette histoire, et il est disponible simultanément avec ce tome 29.
VERDICT
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Jour J revient dans un tome intéressant et dense en éléments, et qui permet de visualiser ce qu'aurait pu donner l'histoire si les choses avaient évolué différemment. Ce vingt-neuvième volume évolue dans une réalité où les attentats du 11 septembre n'ont pas eu lieu, grâce au travail d'un agent du FBI. John Kerry a été nommé président dans une intrigue politique rondement menée.