Karneval est un shojo signé Touya Mikanagi, et dont la première parution remonte à 2008 dans le magazine japonais Monthly Comic Zero Sum. Actuellement, vingt-six volumes ont vu le jour dans l'archipel nippon, et le rythme français a donc quelque peu ralenti. L'ouvrage met en scène le personnage de Nai, à la recherche de quelqu'un qui a compté pour lui, et qui a laissé comme seul trace un bracelet abandonné. Quant à Gareki, il œuvre comme pickpocket pour se débrouiller au quotidien. Un jour, les deux personnages, qui n'ont à priori aucun point commun, se rencontrent dans un manoir étrange, où ils vont bientôt devenir les criminels les plus recherchés par les agents du renseignement.

"Karneval" est une série avec laquelle nous avons des expériences variées. Cela a bien commencé mais l'ambiance générale n'a pas toujours bien évoluée. Mais dans l'ensemble "Karneval" avait son charme et avec ce vingt-quatrième volume, la série est toujours à un bon niveau et pour l'instant rien ne semble évoquer un tassement de l'intrigue. Une voix du plus profond de sa conscience interpelle Nai ...  Elle lui apprend le rôle perdu de "régulateur". Ayant tout retenu, Nai sait quoi faire ... Pendant ce temps, le Cirque a de précieuses informations sur Kafuka ! "Karneval" est une histoire à la jonction de deux mondes manga - shounen et josei. Voici donc une action qui garantit que la lecture passe rapidement, des moments plus calmes et plus bavards donnent du répit à ceux qui ont faim de tels éléments. Mais il y a autre chose ici - et quelque chose d'encore plus important - à savoir le charme qui fait que tout cela attire le cœur et est capable de charmer le lecteur plus que toute autre chose. Mais bien sûr l'action est aussi réussie, il y a des émotions, de la douceur, des secrets et enfin de l'humour. Le tout, bien qu'avec tous ces beaux personnages anémiques, la richesse des costumes et des décors plus destinés au beau sexe, est à un niveau vraiment excellent. Le mieux que vous trouverez ici est beaucoup de moments romantiques dont on se souviendra. Il est vrai que nous avons toujours l'impression que l'auteure elle-même ne sait pas tout à fait ce qu'elle va faire, mais le lecteur est simplement emporté par l'histoire. Bien sûr, quand on parle de "Karneval", on ne peut pas oublier le design graphique réussi. Un manteau léger, certes, assez typique des mangas féminins (donc beaucoup de beaux garçons aux grands yeux et minces ici, toutes sortes de détails, d'ornements, jouant avec la mode des héros, de jolies petites choses, mais pas beaucoup de noir), mais agréable pour les yeux.