Josiane et René sont des pionniers d'un nouveau genre. Sur une Terre moribonde, ils se portent volontaire pour participer à une expérience sans retour possible : Intégrer un nouveau monde entièrement virtuel où tout sera envisageable. Les seules limites étant leur imagination et les inhibitions propres au genre humain. Josiane se sent comme un poisson dans l'eau dans le cloud et expérimente tous les possibles sensoriels en multipliant les amants. René a beaucoup plus de mal à gérer les aspects émotionnels de cette transition, surtout que dans un premier temps, il n'évolue pas dans le même espace que Josiane. Ces "Adam et Eve" d'un nouveau genre vont façonner le monde selon leurs désirs. Josiane se laisse aller à des environnements peu cartésiens, gorgés de couleurs vives, René tente de recréer une vie "normale" avant que d'autres habitants viennent peupler cette Terre nouvelle.

Dans ce tome deux, Josiane et René, cobayes d’un nouveau monde virtuel, voient débarquer leurs congénères terriens. Mais peu à peu, les gens disparaissent. Et le virtuel crée le virtuel. Alors, qu’est ce qui est encore réel ? Le premier tome d'ALT-LIFE posait des questions sur le couple, le désir et notre approche du monde virtuel. Le second opus est davantage tourné vers un monde de plus en plus virtualisé et les dangers de la création. Le bandeau en couverture dit « La BD qui parle le mieux de notre époque ». C’est certes flatteur mais ALT-LIFE parle aussi du travail des auteurs, de l’ambivalence de créer et de tuer, et évidemment du danger de s’imaginer ailleurs dans un monde sans conséquences. Cadene et Falzon se font plaisir en rajoutant de l’Heroic-Fantasy et un personnage féminin fort et bourré de références...  Le scénario de Thomas Cadène s'inspire des nombreux films du genre (à commencer par Matrix et eXistenZ), bien que l'aspect sexuel soit très très présent. Les dessins de Joseph Falzon sont propres et travaillés, donnant l'impression d'évoluer davantage dans un trip psychédélique plutôt que dans une infâme machine sans personnalité.