Le scénariste Jean-François Di Giorgio, avec l'illustrateur Looky (La Belle et la Bête, L'Ordre des chevaliers du dragon), s'offre une incursion dans le genre samouraï en mettant en scène le jeune moine Shaolin Nuage blanc dans une belle trilogie. Le monastère des Trois Royaumes fait face aux heures les plus sombres de son existence : de l'autre côté de la frontière, une armée de l'ombre avance, menaçant de tout détruire sur son passage. Nuage blanc, pris au cœur d'un terrible conflit, va découvrir, contre son gré, pourquoi son propre destin est si étroitement lié à cette bataille sans merci. Deux forces se précipitent l'une vers l'autre, et personne n'a préparé Nuage Blanc à cette confrontation.

C'est de la mythologie chinoise, mais pas comme on la connaît. Nuage Blanc est un apprenti Shaolin avec des tonnes de talent. Dans un monastère de la jungle, il s'entraîne à devenir un moine guerrier. Si vous vous attendez à un album plein de sagesse philosophique mettant en scène des moines qui se regardent sur un pont pour voir qui va le traverser en premier, vous allez être surpris. Shaolin est une aventure d'action de très haute intensité. De l'action sanglante, du sexe taché, des armes fabriquées à partir d'éclats de comètes, etc. Vous pouvez probablement imaginer quelque chose à ce sujet.  Nous sommes absolument séduit par l'univers, les personnages, les dessins magnifiques, le chara-design à tomber par terre et par bon nombre de personnages secondaires, mais ce qui pêche dans cet album c'est son scénario rushé sur la fin, les nombreuses idées présentées au fil des deux premiers tomes, mais qui ne trouvent aucun aboutissement, et surtout il manque finalement un héros et un méchant de grandes envergures. Et pour le moment, il ne semble pas prévu que l'éditeur se lance dans le pari d'un deuxième cycle malheureusement...