My Hero Academia (Boku no Hero Academia) est une série toujours en cours de parution au Japon, et qui a déjà connu quarante tomes aux éditions Shueisha. L'intrigue prend place dans un monde contemporain où 80% de la population dispose d'un pouvoir surhumain appelé alter. Les héros font donc parti du quotidien, mais les super-vilains également. Fan absolu de l'invincible All Might, Izuku Midoriya, 15 ans, veut entrer à la Hero Academia pour s'inscrire sur les traces de son modèle. Le bémol, c'est qu'il ne dispose d'aucuns pouvoirs, si ce n'est des rêves. Il va donc devoir faire preuve d'une réelle motivation et de courage devant les épreuves à affronter. Mais la chance semble le rattraper et il croisera bientôt la route d'All Might en personne ! L'adolescent ne pourra compter que sur lui même pour progresser dans cet univers très ombragé, les rapports humains demeurant assez violent et son évolution ressemblera à celle d'un Captain America, à savoir un personnage normal transformé peu à peu en surhomme. Une situation voulue par son idole, All Might, dont les capacités commencent à vaciller avec le temps ...

Dans la bataille désespérée contre All For One et ses acolytes, les étudiants de l'UA repoussent leurs limites absolues. Partout, les méchants ont le dessus. Alors que l'île flottante UA tombe du ciel, Ochaco et Asui combattent Himiko Toga, et Midoriya affronte Tomura. La nouvelle forme de All For One semble pratiquement imparable, et s'il atteint Tomura, tout est perdu. Mais un héros se dresse sur son chemin... Le trente-huitième volume de My Hero Academia est... eh bien, que dire, une autre portion de la même chose. Dans l'ensemble, il s'agit d'une histoire rythmée où toutes les limites sont dépassées. Mais tout cela est amusant, spectaculaire, épique, graphiquement impressionnant, et bien que l'auteur ait annoncé depuis quelques années que c'était la fin, et qu'une telle bataille finale se déroulait dans la série depuis un certain temps déjà, la fin est toujours retardée (à l'heure actuelle, 39 volumes ont été publiés, et il y a assez de matériel pour au moins un autre, et la chose continue à sortir), donc il y a beaucoup de divertissement en attente pour les fans. Le combat est engagé. Les ennemis ont le dessus. Les disciples sont de plus en plus épuisés. Y a-t-il encore de l'espoir ? Souvent, quand on parle de shounen, nous disons que c'est dynamique, que c'est spectaculaire et tout ça, et c'est vrai, mais " My Hero Academia " est quand même un peu à part à cet égard. Parce que la façon dont Horikoshi dessine, la façon dont il présente les choses et l'attention portée aux détails font que le manga vaut la peine d'être recherché et qu'on a envie de le faire. On a envie d'y revenir. On a envie de le regarder. Et cela vaudrait la peine rien que pour le graphisme, pour la rapidité de l'action et l'atmosphère qui règne sur les pages, mais aussi pour l'intrigue, qui n'est pas mauvaise, bien que, comme nous le savons, assez typique. Une intrigue prétexte, conçue pour fournir au créateur un terrain où il pourrait faire son bac à sable, y jeter ses jouets et motifs préférés et jouer avec eux à sa guise, ne bat pas la prétention d'être quelque chose de plus que cela. à ce stade, il s'agit d'une bataille dramatique à mort - une sorte d'équivalent de la "Saga Buu" de Dragonball ou de la "Quatrième grande guerre des shinobis" de Naruto. Le créateur prend ce que nous aimions, le fait monter d'un cran, le peuple de ses personnages préférés, mais laisse briller le plus important d'entre eux. Et il s'efforce de le rendre émotionnel pour que nous puissions ressentir la tension et être curieux de voir ce qui en résultera. Il s'ensuit un combat qui doit se terminer d'une manière connue, mais comme dans le catch, nous suspendons notre certitude quant à ce qui en résultera, nous suspendons notre incrédulité et nous nous laissons simplement divertir.