Helck est une série en douze tomes publiée au Japon aux éditions Shogakukan. Un spin off nommé Piwi a vu le jour (en un tome) par la suite puis une série préquelle Völundio: Divergent Sword Saga (six volumes actuellement). Après que le seigneur démon ait été tué par un guerrier humain solitaire, les humains se réjouissent de la fin de son règne de terreur. Trois mois se sont écoulés, le royaume des démons organise un tournoi pour sélectionner son remplaçant et a attiré le plus improbable des concurrents : Helck, qui prétend détester les humains mais qui en est lui-même un !  Certains ne sont pas satisfaits à l'idée qu'un humain devienne le prochain seigneur démon, en particulier Vermilio la Rouge. Elle ne veut rien de plus que protéger les démons et prouver que Helck est leur ennemi, même si elle doit truquer la concurrence pour y parvenir !  Comment Helck va-t-il changer le cours de la guerre entre les démons et l’humanité ?

L'attrait de Helck réside en grande partie dans le côté enjoué et joyeux de la série. L'histoire jusqu'à présent a été remplie de gags et du visage toujours souriant du héros titulaire au centre de tout cela. Cependant, Helck est devenu plus violent et tendu au fur et à mesure de la progression, parsemant des morceaux de l'histoire douloureuse de Helck au fil du temps. Le fait que Helck lui-même ressemble à un tas ambulant de créatine et de stéroïdes anabolisants avec une perruque de Musclor n'aide pas. Dans le cinquième volume, cependant, cela devient complètement douloureux lorsque Helck révèle à Vermilio en détail pourquoi il a fait défection aux démons, ainsi que la raison pour laquelle il sourit si souvent (spoiler : ce n'est pas parce qu'il est heureux). L'histoire est étonnamment dévastatrice ; l'histoire récente de Helck - les événements qui l'ont conduit au royaume des démons en premier lieu - est bien plus tragique que ce qui était suggéré dans les volumes précédents. Le cinquième volume est une lecture captivante, qui explore les profondeurs de la dépravation humaine dans le monde de Helck (et qui fait peut-être un peu écho au nôtre aussi) et qui dépeint le protagoniste avec beaucoup plus de complexité qu'il ne l'a été jusqu'à présent. Nous voyons donc le bref soupçon de romance, comme si Helck pouvait être considéré comme s'y intéresser, la nature inconstante du culte des héros et le vieux rythme de l'histoire « la meilleure façon de rendre tout le monde heureux est de dépouiller ce satané libre arbitre » alors que les choses deviennent sombres et continuent de s'assombrir. Ce n'est pas énervant, juste sinistre, et on ne peut pas dire que ce n'était pas pour le mieux. Ne vous y trompez pas, il y a beaucoup de postures d'action dans le manga et des gens qui parlent probablement cinq minutes de plus qu'ils ne devraient dans des situations menaçantes, mais l'ensemble dépeint à peu près toute l'humanité sous un mauvais jour. Cela a été long à venir, et nous nous y sommes préparés, pensant que Helck ne serait pas aussi agréable à lire quand il deviendrait plus sérieux. Le cinquième volume, cependant, prouve que le manga peut être tout aussi intéressant avec un ton sombre qu'avec un ton clair. Et cela est de bon augure pour la série dans son ensemble, qui semble devoir rester dans l'obscurité pendant un certain temps avant de retrouver la lumière. Cela nous a fait nous soucier davantage de Helck en tant que personnage et, même si c'est quelque chose que nous aurions certainement aimé il y a plusieurs volumes, nous sommes contents d'y être resté assez longtemps pour ce résultat.