Bedlam tome 2 Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 28 Octobre 2015 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario : Nick Spencer Bedlam est un comics en deux tomes. L'intrigue nous plonge dans une petite ville des États-Unis où un tueur en série a terrorisé la population voilà dix ans. Précisons au passage que cette saga n'a absolument rien à voir avec le super-héros Bedlam apparu dans les Marvel Comics. Bref, l'ignoble Madder Red, sous son inquiétant masque rouge et blanc, a longtemps commis les pires atrocités (notamment des infanticides) et les habitants de Bedlam ont encore à l'esprit ces terrifiants moments. Alors que l'on croyait l'individu décédé lors d'une explosion, un scientifique pas net l'a kidnappé pour en faire le nouveau Frankenstein. Plus sérieusement, son projet est de reprogrammer le cerveau malade de Madder Red pour en faire un individu incapable d'exprimer la moindre violence. Le processus va durer plusieurs années, tel un véritable lavage de cerveau, et la greffe de cette nouvelle personnalité, Fillmore Press, commence à faire son effet. Sorti du laboratoire secret, il décide de mettre ses connaissances criminelles pour aider la police. Un nouveau tueur frappe en effet dans les rues de Bedlam. Mais l'inspecteur de police Ramira Acevedo ne sait pas vraiment trop quoi penser de Fillmore, qui s'accuse de plusieurs meurtres odieux. A quel jeu joue t-il ? Et surtout, est-ce que Madder Red a vraiment changé ou mérite t-il l'oscar du meilleur acteur de l'année ? A l'issue du premier tome, beaucoup d'interrogations demeuraient en suspens. Ce volume 2 comporte les chapitres 7 à 11 de l'aventure. Grâce à plusieurs succès, Ramira Acevedo et son extraordinaire Task Force sont sur le point d'obtenir le budget souhaité, et elle propose à Fillmore un emploi en tant que consultant. Un tueur arrive à Bedlam (encore) et assassine ses victimes avec des selfies explosifs. Un couple parvient à éviter le pire et apparemment, une jeune fille mentionne qu'elle serait sortie avec le tueur. Ramira l'arrête mais Fillmore n'est pas convaincu par cette révélation. Lors de son interrogatoire, les yeux du suspect affichent un terrifiant regard, comme s'il était possédé. Il récite des propos incohérents, avec un accent islandais. Des gens eux aussi possédés commencent à sauter des buildings. Un professeur de littérature serait à l'origine du drame, une sorte de gourou tel le Némésis de la série Following, un hypnotiseur criminel. Le SWAT tente de mettre la main sur cet esprit retors, mais un drame se produit. Les policiers se tirent les uns sur les autres, et Ramira est blessée. Fillmore parvient à trouver le coupable, un certain Mr.Pixel, qui lui offre un pistolet et le moyen de faire ressortir Madder Red de sa camisole chimique. Fillmore ne peut pas tirer, et Ramira entre heureusement en scène pour sauver son équipier. Mais a t-elle entendu toute la conversation ? Bedlam affiche un dessin plutôt réaliste, mais avec toutefois une certaine exubérance des traits, et des angles de vues très variés (comme dans une série TV). Le graphisme évolue selon l'époque, en noir et blanc dans le passé avec un aspect presque médical, et des passages dans le présent plus dynamiques, où l'anti-héros tente de gagner sa rédemption et sa nouvelle identité. Un ensemble qui ne manque pas d'audace c'est évident. Ce que l'on retiendra surtout de ce diptyque, c'est le caractère du personnage, ou comment un individu violent se métamorphose lentement sous nos yeux et semble avoir trouvé un but pour son existence, quelque chose qui le dépasse (certains diront la foi). Il y a du Joker (le personnage de Batman) chez Fillmore, et l'esprit du comics demeure très noir. VERDICT-Bedlam se conclut dans une enquête dense et très bien troussée. Le personnage est en proie à ses démons intérieurs, mais parvient finalement à se maîtriser de part en part, soucieux de conserver cette nouvelle vie. Une très bonne surprise et un comics beaucoup plus mature que nombre de ses congénères. |