Rien ne reste jamais obscur.

N.E.R.O. : Nothing Ever Remains Obscure est un jeu d'aventure à la première personne, évoluant dans un univers étrange. Après une longue cinématique, vous débarquez sur une île mystérieuse et dirigez un enfant qui est suivi par un mystérieux compagnon habillé en noir. De prime abord, la narration demeure assez obscure et de nombreux textes flottent dans les décors, sans que l'on en comprenne la portée. La flore bioluminescence permet heureusement de se repérer assez facilement, sans compter que le jeu est pour une fois localisé en français au niveau des textes (doublages en anglais). L'histoire se découvre peu à peu tout au long des quatre chapitres du jeu, et plusieurs histoires s'entremêlent progressivement. Plusieurs casses-têtes répondent également présents, mais leur résolution s'avère globalement très aisée, surtout que vous disposerez rapidement d'un pouvoir très utile pour la suite des énigmes. Pèle-mêle, vous devrez envoyer une sphère lumineuse au centre d'un interrupteur (pas simple à la manette), actionner des dalles au sol en marchant dessus, et enfin utiliser des interrupteurs pour activer un mécanisme. Parfois, certaines séquences combineront ces trois types d'épreuves, et il faut savoir qu'il est possible de faire appel à votre compagnon en pressant L1.

Le jeu propose plusieurs environnements, tout d'abord un port presque fantasmagorique qui vous conduit dans une grotte très lumineuse où se terre un Brigand, ensuite vous aurez une séquence en forêt puis à l'hôpital et enfin dans le désert. Il faut savoir que la progression s'avère très linéaire (pour ne pas dire en couloirs) et que les lieux traversés sont en lien avec le passé du personnage. En explorant les décors, vous pourrez toutefois retrouver des morceaux de photos déchirées à reconstituer. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan technique, N.E.R.O. peut compter sur une direction artistique très réussie. Le jeu est assez joli, les chapitres plus variés qu'on aurait pu le penser de prime abord, et son ambiance féérique ne manque pas d'attrait. En revanche, des murs invisibles entravent toute sensation de liberté, et de l'aliasing se fait sentir, et les bugs d'affichages sont très présents. Plus ennuyeux, le héros se déplace très lentement, obligeant à maintenir en permanence la touche de sprint. On a connu le moteur Unity mieux exploité, surtout qu'il n'y a très peu de mouvements autour de vous (ni de forme de vie en général). La bande son contribue à entretenir le mystère du jeu, et le doublage s'avère fort efficace.

Il faudra environ deux heures pour conclure l'aventure, ce qui s'avère un peu juste pour un titre proposé à 19,99€ (à noter qu'une édition physique est disponible dans certains pays européens), surtout qu'un seul épilogue est proposé. La conclusion est d'aileurs un peu fragmentée, et certains détails restent encore sombre après l'ultime cinématique. Certaines parties de l'histoire échappent également à toute logique, peut être un problème dans la traduction française ?