Au nom des femmes, le combat de Judy Wood Plate-forme : DVD Date de sortie : 17 Février 2020 Editeur : Développeur : Genre : film Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Réalisé par Sean Hanish. La date de sortie du film sera considérée comme politique, mais l'histoire remonte aux années 1980 (bien qu'elle ait été décalée dans le temps pour se dérouler à l'époque moderne). La déclaration la plus négative sur la politique d'immigration américaine est faite par un procureur qui remarque que l'agence pour laquelle il a commencé à travailler s'appelait "Immigration and Naturalization Services (INS)", à savoir "services d'immigration et de naturalisation", mais qu'elle s'appelle maintenant "Immigration and Customs Enforcement (ICE)", "immigration et application des douanes". (Ce changement s'est produit en 2003 en réaction directe au 11 septembre). Le personnage principal du film est Judy Wood (Michelle Monaghan), une avocate qui déménage à Los Angeles avec son fils pour qu'il puisse passer du temps avec son père (et son ex-mari), qui s'est installé là-bas. Elle trouve un emploi dans un "bureau central" de l'immigration dirigé par Ray Hernandez (Alfred Molina), un bienfaiteur désabusé dont l'objectif est de faire approuver le plus grand nombre possible d'affaires. C'est une question de volume. Effacer la paperasse équivaut à gagner de l'argent, mais Judy n'accepte pas cette philosophie. Son premier cas est celui d'une femme afghane, Asefa (Leem Lubandy), qui demande l'asile aux États-Unis au motif qu'elle a été persécutée par les talibans et que, si elle devait y retourner, elle serait tuée. Lorsque les enquêtes de Judy mettent en colère les mauvaises personnes, Ray est obligé de la renvoyer. Elle emporte l'affaire avec elle et ouvre son propre cabinet. Elle représente Asefa devant un juge sympathique (Alfre Woodard) tout en étant opposée à un procureur impartial (Common). C'est alors qu'elle apprend quelques dures vérités sur les subtilités de la politique d'immigration de l'après-11 septembre. Bien que l'histoire sous-jacente soit celle d'un outsider triomphant, le film n'a pas recours à la manipulation. Il y a une honnêteté sur les personnages et leurs circonstances. Personne, pas même "Sainte Judy" (le titre du film en V.O), n'est montré comme étant sans péché. Son principal défaut, comme l'a souligné son mari, est qu'elle se soucie plus profondément des personnes qu'elle représente que son propre fils, qui se sent souvent négligé (et va donc vivre avec son père). Ray, bien qu'il ait semblé sans cœur dans certaines scènes initiales, est un homme bon qui a été battu par les réalités d'un système qui s'est alourdi contre les personnes qu'il représente. Les méchants sont les lois sans visage, pas les gens qui les font respecter. Le film donne à l'ICE un visage sympathique. A l'instar du film "On the Basis of Sex", Saint Judy relate une action en justice qui a fait jurisprudence, déclenchée par l'entêtement d'une avocate militante qui ne se laisserait pas intimider par un système intransigeant et indifférent. Bien qu'il y ait un large fossé entre les activités réelles de Ruth Bader Ginsburg et de Judy Wood, les films créent un lien de parenté dans la façon dont les histoires sont façonnées et présentées. Saint Judy nous a appris quelques choses et démontre avec force qu'il y a des moments où la compassion humaine devrait primer sur la loi. VERDICT-Malgré la faible odeur de moralité qui émane parfois de ce film bien intentionné, "Au nom des femmes le combat de Judy Wood" se présente généralement comme un solide drame judiciaire. Avec des personnages intéressants et un cas réel comme base de son récit, le film a un programme sérieux et, pour cela, il évite les scènes d'action, les éléments de thriller et les artifices conventionnels. La trame raconte une histoire qui en vaut la peine et donne un aperçu des aspects du droit de l'immigration sans pour autant devenir didactique. |