Jack Sarks (Adrian Brody) est un jeune homme, vétéran de la Guerre du Golfe, qui, lorsqu'il retourne, amnésique, chez lui dans le Vermont, est emprisonné à tort pour meurtre après une expérience traumatisante avec un auto-stoppeur. Il se retrouve dans un hôpital psychiatrique car on pense que sa mémoire est défaillante. Mais Starks en est sûr : il est mort une fois et il est de nouveau vivant. Dans la clinique, il subit un traitement expérimental du Docteur Becker (Kris Kristofferson) et retrouve des fragments de ses souvenirs. Mais pas seulement du passé, aussi de l'avenir. Et ça n'a pas l'air très brillant : il ne lui reste qu'une semaine à vivre ...

Lorsque l'on voit The Jacket aujourd'hui, on remarque immédiatement le style visuel caractéristique des années 2000 : un fort contraste de couleurs, des images associatives lorsque quelqu'un menace de devenir fou et un travail de caméra inhabituel. Un peu comme Fight Club. Le style est accentué par le fait que l'histoire se déroule d'abord en 1992 ; dans le monde de 2007, l'image semble beaucoup plus précise. Un nouvel "Effet Papillon", mieux joué, plus sombre, plus stressant. Oserais-je écrire: plus adulte? Plus confus aussi (à la première vision du moins). Voilà, tout est dit... Si les deux films ont été développés en même temps, ça s'explique. Et on peut voir les deux sans que l'un ait à rougir de l'autre. Les décors sont magnifiques, le blanc qui est présent tout le temps, sauf dans les passages dans le futur, donne une esthétique très particulière au film. Le jeu des acteurs, particulièrement de Adrien Brody, est excellent : il montre beaucoup d'émotion et pleure pendant la moitié du film, ce qui est une rareté à Hollywood pour un protagoniste masculin. Le pas de côté romantique est un peu forcé. Le reste du casting est composé de quelques grands noms (Keira Knightley, Daniel Craig, Jennifer Jason Leigh), Objectivement, la réalisation de The Jacket n'est pas très bonne, mais le film intrigue. Il faut accepter les extrémités libres ; après tout, il s'agit d'un paradoxe temporel et la logique n'est pas si importante.