Les films IRA sont de toutes formes et de toutes tailles. Il peut s'agir de proches incompris ("Omagh"), de dirigeants politiques ("Michael Collins"), de personnes condamnées à tort ("Au nom du père"). Et puis il y a "Blown Away", avec un ancien fabricant de bombes de l'IRA qui va démanteler des bombes de façon anonyme aux États-Unis. Avez-vous perdu la tête ? L'histoire de "Blown Away" n'est pas toujours logique, mais elle fournit l'action nécessaire avec beaucoup de feu d'artifice. Jeff Bridges fait du héros Jimmy Dove un type sympathique pour lequel on peut avoir beaucoup d'affect. Il a commis des erreurs de jeunesse : en tant que jeune Irlandais naïf, il a appris à fabriquer des bombes et à servir l'IRA. Après une tentative d'assassinat ratée, il réalise que le meurtre n'est pas pour lui et s'enfuit en Amérique pour se construire une nouvelle vie. A Boston, il est devenu le meilleur pour désamorcer les bombes et les explosifs. Avec un peu de psychologie, il est facile de comprendre qu'il soulage sa conscience en faisant les sales boulots du service de déminage.

Lorsqu'il se marie, il décide qu'il est temps de changer de vie : il abandonne le travail dangereux et commence à enseigner. Mais après deux jours, il se retrouve en enfer. Ryan Gaerity, son vieux copain de l'IRA, l'a retrouvé et lui rend la vie impossible en bombardant les collègues de Dove. Et c'est là que l'histoire devient invraisemblable. Un chien assassiné, une bombe dans les écouteurs, un passé irlandais... c'est un peu trop. Bridges rend "Blown Away", y compris son histoire invraisemblable et son méchant Gaerity, tolérable. Il se débat avec son passé, mais réalise aussi qu'il doit aller de l'avant. Forrest Whitaker est également convaincant dans le rôle du successeur arrogant de Dove.