Genesis (Sousei no Taiga) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu dix tomes à ce jour aux éditions Kodansha. L'histoire d'un jeune homme qui n'a plus le sens des réalités après avoir été largué par son amoureuse. Alors qu'il participe à un séminaire d'anthropologie culturelle avec ses camarades de classe, il découvre une ancienne peinture murale, qui le transporte dans le passé où les mammouths dominaient le monde. Taïga et sept autres étudiants universitaires sont transportés dans un monde lointain où existaient des mammifères géants. C'est un monde de chaos où les mammifères géants, les Néandertaliens et les homo sapiens, les ancêtres de l'humanité, s'affrontent pour leur survie. Taïga est séparé de ses amis lorsqu'il est attaqué par des Néandertaliens, mais il sauve une jeune fille Homo sapiens (Tiari) qui est attaquée par des Néandertaliens et se dirige vers le camp où elle, Riku et ses amis l'attendent.

Jusqu'au tome 2, Genesis ne semblait pas très différent de Suicide Island, mais à partir de ce volume, il emprunte clairement une voie différente. Il ne s'agit pas seulement d'une histoire de timelapse à la mode avec une touche du style survivaliste de Mori. L'histoire est celle d'un homme moderne qui, pour une raison ou une autre, ne se sent pas chez lui dans le monde moderne ou, plus précisément, ne parvient pas à s'y adapter. Il remonte le temps jusqu'à l'époque des chasseurs-cueilleurs et réveille ses capacités de survie jusque-là en sommeil, qui étaient remarquables même pour les gens de cette époque. Cependant, le protagoniste ne peut se défaire de ses valeurs modernes et n'y trouve aucune joie. L'écart de valeurs dû à l'époque était nouveau et engourdissant, car les habitants ne pouvaient pas comprendre qu'une personne exotique ayant connu un succès remarquable soit déprimée. On pourra percevoir dans ce volume le message selon lequel les capacités requises changent avec le temps et l'environnement. Il y a toujours des mises en scène impossibles, mais les côtés forts et faibles des êtres humains sont bien dépeints. Encore un travail intéressant à chaque fois !