Réalisé par Richard Claus et Karsten Kiilerich.
Le panda Pang mène une vie heureuse dans un village reculé de Chine. De temps en temps, il y a certes des moments d'excitation, lorsque sa meilleure amie, la jeune dragon de glace Jielong, tente d'apprendre enfin à voler, comme son père. Mais le reste du temps, c'est plutôt calme. Tout change lorsqu'un jour, des étrangers venus d'Afrique débarquent chez eux. Ainsi, l'oncle du roi des lions en place, qui n'est lui-même qu'un enfant, est bien décidé à chasser enfin de la forêt les hyènes qu'il déteste. Un dragon qui transforme tout en glace ne peut donc pas faire de mal. Mais les lions ont fait le calcul sans Pang, qui entreprend lui-même le long voyage vers l'Afrique pour libérer son amie et qui fait en chemin la connaissance des animaux les plus divers ...
Les films d'animation permettent naturellement de raconter les histoires les plus incroyables et de nous emmener dans des mondes inconnus. Après tout, ils laissent libre cours à l'imagination. On peut toutefois être un peu surpris par ce qui nous attend dans Petit Panda en Afrique. Il met en scène deux animaux chinois qui se retrouvent en Afrique où ils découvrent la faune locale. Et ce, dans un film qui est une coproduction de quatre pays européens. A cela s'ajoute le fait que l'aventure animée utilise des créatures mythiques de l'Empire du Milieu, ce qui va déjà un peu dans le sens d'une appropriation culturelle. Mais cela ne doit pas forcément déranger, comme le montre l'exemple de Kung Fu Panda, qui a encore atteint un grand public cette année avec son quatrième volet. Petit Panda en Afrique n'hésite pas non plus à utiliser le travail d'autres personnes. Ainsi, dès le début, il y a une scène qui est plus qu'un simple clin d'œil au Roi Lion. Lorsque l'antagoniste du film est aussi l'oncle du lionceau, c'est plutôt culotté. Un autre passage ressemble à celui du Livre de la jungle. D'une manière ou d'une autre, on a fait ici un peu n'importe quoi, au hasard. D'une manière générale, le scénario comporte un certain nombre de lacunes fâcheuses, car évitables. Il y a des choses qui n'ont tout simplement aucun sens. Par exemple, pourquoi un dragon de glace sauvage attaquerait-il les hyènes sur ordre plutôt que les gens qui l'ont enlevé ? Et puis il y a aussi le final, qui est devenu déjà très frugal. Mais cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas s'amuser avec. De temps en temps, il y a quelques idées amusantes, dont quelques blagues de mots surprenantes. De plus, les décors sont très variés : en l'espace d'une heure et demie, nous voyons entre autres des déserts, des jungles, des montagnes et la mer. Tout ce que l'on voit quand on voyage à l'autre bout du monde. Visuellement, Petit Panda en Afrique est de toute façon très bon. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à ce que cette aventure en images de synthèse donne lieu à des feux d'artifice techniques ou à des paysages dignes des grands studios américains. Mais en soi, tout cela n'a pas l'air trop mal, alors qu'il y avait récemment des choses bien plus moches dans les cinémas. Ceux qui veulent amuser leurs enfants ne se trompent pas vraiment. Les animaux aux formes mignonnes et le rythme soutenu occuperont déjà le jeune groupe cible, car il se passe constamment quelque chose qui attirera l'attention. Les deux réalisateurs expérimentés Richard Claus et Karsten Kiilerich, qui ont coécrit le scénario avec Robert Sprackling, savent comment divertir les enfants.
VERDICT
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« Petit Panda en Afrique » suit un panda et un dragon de glace qui se retrouvent en Afrique où ils doivent survivre à des aventures. L'aspect visuel est assez joli et le film est parfois amusant. Mais dans l'ensemble, il donne l'impression d'avoir été assemblé de manière arbitraire.