Été 1839. Le jeune Jules Verne échappe à la vigilance de son père dans l'espoir de visiter un bateau à quai dans le port de Nantes. Quelques années plus tard, Verne se rebelle contre les travaux du Baron Haussmann, chargé de moderniser la ville de Paris, et responsable fatalement de beaucoup de casses d'immeubles. En quête d'inspiration, Jules et son frère Paul partent à l'aventure vers les États-Unis. Au cours de la traversée, il croit reconnaître une célèbre cantatrice qu'il a beaucoup aimé et qu'il pensait morte. Un savant nommé Orpheus retient la jeune femme prisonnière, mais Verne ignore les tenants et les aboutissants de cette histoire. Ou plutôt il semble avoir oublié un important souvenir d'enfance. Pour découvrir la vérité, il décide de suivre Orpheus ... même s'il faut pénétrer jusqu'au fin de la Terre afin de résoudre le mystère de l'astrolabe. Dans les profondeurs, nous découvrirons une cité souterraine entièrement faite de métal, où les indiens sont utilisés comme main d'œuvre docile. Pendant ce temps, Paul rencontre les Iroquois et tente de porter secours à son frère.

Dans ce diptyque, Jules Verne est le héros de son propre récit, un peu à la manière de City Hall mais avec une exécution totalement différente. Esther Gil nous présente une intrigue qui aurait pu être écrite il y a deux siècles, tout en incorporant les éléments fantastiques ayant assuré le succès des romans de Jules Verne. Le dessin est quant à lui assuré par l'espagnol Carlos Puerta, présentant un style très réaliste et des cases extrêmement détaillés. De New York aux chutes du Niagara, les décors sont très soignés. Les amateurs de Jules Verne seront comblés par cette bande dessinée.