Le jeu de la mort (Tsuiraku JK to Haijin Kyoushi) est une série toujours en cours de parution et qui a déjà connu huit tomes publiés au Japon aux éditions Hakusensha. Mikoto Ochiai est prête à sauter du toit de son lycée après avoir été rejetée par le garçon qu'elle aime. Cependant, Jin Haiba, professeur principal, apparaît soudainement sur le toit pour fumer une cigarette, lui parle et le sauve de la chute. Il lui a même demandé de sortir avec lui plutôt que de mourir. Un manga de comédie noire sur l'amour, la vie et la mort.

C'est un shojo particulier qui brise le quatrième mur dès le départ, le "Professeur" et la "Lycéenne" ayant tout à fait conscience de vivre en huis clos dans un manga. Cet aspect très décalé, vaguement "Nouveau Manga" (en attendant Shojo ?), avec deux personnages qui semblent tomber amoureux en parlant de se suicider pour passer le temps, aurait pu être plaisante mais l'aspect minimaliste du premier tome peut avoir rebuté, ainsi que le fait que ce soit un enseignant voulant manger ce que son élève a mangé avant lui (les fameux baisers indirects) dans une relation de maître à disciple un peu malsaine. Bref, lors de l'entrée en matière, tout en étant conscient de l'originalité de cette nouvelle série, on pouvait se demander où nous étions tombés. Or le second tome est bien meilleur. D'abord arrive un nouveau venu, Kazuma Takamine, mais dans ce shojo-ci, le triangle amoureux apparaît comme une respiration bienvenue mettant fin au huis-clos, et puis la chute de ce chapitre est belle. On commence à s'intéresser un peu à ce bon à rien de "Professeur" Haijin et à son caractère franchement absurde et décalé. Il possède en plus un passé : c'est même bizarre étant donné le côté "parce que c'était lui, parce que c'était elle et ça vous suffit lecteurs", mais...