Une cruelle partie de cache-cache entre enfants de dix ans a dégénéré en une chasse sadique et a fini par causer le malheur de la proie la plus vulnérable, une fille du même âge que la meute, qui est tombée d'une fenêtre et est morte dans l'écrasement au sol. Six ans plus tard, les protagonistes de cette liaison torride, jamais expliquée en détail et traitée comme un malheur fortuit, sont maintenant des adolescents d'âge mûr, et leur problème est de s'organiser pour le bal de fin d'année. Mais, à cette occasion, un meurtrier se met à hanter les quatre, manifestant une rancune qui le relie d'une manière ou d'une autre à cet épisode épouvantable qui est resté caché. Une sorte de punition tardive par la loi de la réciprocité s'abat sur les auteurs de l'époque, qui doivent maintenant répondre de leur acte irréfléchi. La sœur de la victime, la tenace Kim, fille du directeur de l'école, va tenter d'arrêter le dangereux psychopathe, tout en essayant de rester indemne de son déchaînement.

Troisième œuvre du plutôt incolore réalisateur britannique Paul Lynch, Prom Night, rebaptisé par nos soins à des fins purement référentielles à un film d'horreur bien plus mémorable, comme "Le bal de l'horreur", nous permet de retrouver, engagée dans un pur survival horror, la reine du genre, devenue telle grâce au merveilleux géniteur carpenterien Halloween, quelques années plus tôt : Jamie Lee Curtis, parfaite dans le rôle, toujours un peu le même mais irrésistible, de la victime mais pas trop, c'est-à-dire de la proie destinée à faire preuve d'un grand caractère et d'une tendance robuste et résolue à survivre à une menace plus grande et plus organisée qu'elle. Dans la distribution, on trouve également un Leslie Nielsen sérieux, qui apparaît et disparaît sans lien narratif précis. Le film, quelque peu daté et léthargique, se déroule le long de son prévisible râle d'agonie, et bénéficie néanmoins d'agréables numéros de danse, dignes d'un pseudo Grease dans une version sanguine et disco-dansante.