Retour au front.

Conçu par le studio espagnol MercurySteam (Clive Barker's Jericho), la saga Castlevania : Lords of Shadow est ce que l'on peut appeler un "reboot" de la série. Elle ne partage strictement rien avec les précédents épisodes de Konami, ni sur le plan du gameplay, ni sur la mise en forme. On dirige cependant un membre du clan Belmont, un certain Gabriel parti dans une quête pour venger la mort de sa femme. Mais dans le premier opus, Gabriel a été corrompu, et a fini par devenir lui même Dracula. Gênant pour un chasseur de vampires ! Après un rapide prologue, Lords of Shadows 2 semble assez classique dans sa conception. Le personnage utilise une croix de combat permettant de faire efficacement le ménage à l'écran. Un twist scénaristique plus tard, nous retrouvons Dracula s'éveillant affaibli, des siècles plus tard. Habité par un désir ardent de se libérer de son immortalité et de sa condition de vampire, Dracula accepte de signer un pacte avec une vieille connaissance afin d'empêcher le retour de Satan sur Terre. Pour recouvrer ses pouvoirs, il devra récupérer des points d'expérience, gagnés en tuant des ennemis et en résolvant des énigmes. L'intrigue prend place sur deux époques différentes, et il sera possible de passer d'une époque à l'autre grâce à des portails inter-dimensionnels. Au contraire de son ainé, la progression n'est désormais plus chapitrée, mais induit également un certain nombre d'allers-retours. Par ailleurs, certaines séquences nécessitent d'utiliser un médaillon et de suivre le loup de John Snow très lentement (à terme un système de téléportation sera accessible).

Par ailleurs, Gabriel étant à présent en vampire, son armement a considérablement évolué ... mais pas son gameplay. En effet si le fouet des Belmont n'est plus qu'un lointain souvenir, Dracula dispose d'un Fouet d'Ombre ! Vous pourrez également compter sur l'Épée du Néant (permettant de récupérer de l'énergie, de ralentir les ennemis ou encore de geler les liquides), et les Griffes du Chaos (elles serviront à lancer des bombes enflammées et à casser les gardes des ennemis). Chaque arme possède un arbre de compétence avec lequel vous pourrez débloquer des options supplémentaires. Bien évidemment, il est aussi permis de mordre les adversaire pour restaurer sa santé. Tel un Metroid, on trouvera quelques passages de plate-forme, les traditionnelles énigmes entravant la progression, ou bien encore de l'exploration de niveau qui peut durer un bon moment. Toutefois, inutile de paniquer devant la difficulté du jeu : Les développeurs ont en effet intégré un système d'aide très pratique pour les débutants, sans compter que le nouveau statut de Gabriel lui permet de se transformer en brume pour atteindre des endroits inaccessibles, mais aussi de lancer des chauves-souris pour détourner l'attention des gardes, de se changer en rat pour passer inaperçu ou encore de posséder l'âme des ennemis pour en faire ses marionnettes.

Une réalisation convaincante ?

Techniquement parlant, Castlevania : Lords of Shadow 2 s'avère assez réussi dans l'ensemble. Les graphismes sont plutôt détaillés, les environnements se montrent très variés, et le design est très inspiré. Outre le château du Comte, on errera souvent dans une ville contemporaine, mais aussi dans une ambiance parfois très science-fiction (si si). Côté jouabilité, le système a déjà fait ses preuves chez la concurrence, aussi on se retrouve rapidement en terrain connue. Cependant, il existe énormément de combinaisons de coups possibles, et il faudra faire preuve de mémoire pour s'en souvenir. A noter que la caméra peut cette fois s'orienter à 360°, une idée plus ou moins intéressante selon les situations ...

Les musiques sont assez variées et toujours très soignées. Heureusement, car il faudra environ quinze heures pour terminer l'aventure, ce qui se montre très satisfaisant pour un titre de ce genre. Bien sur, vous pourrez ré-explorer les anciens niveaux à votre guise afin de récupérer des bonus supplémentaires. La progression demeure assez linéaire cependant, encore plus que dans Lords of Shadow premier du nom.