Beastars tome 2 Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 24 Janvier 2019 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Paru Itagaki Beastars est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu douze tomes à ce jour aux éditions Akita Shoten. Dans un monde peuplé d'animaux anthropomorphes, herbivores et carnivores coexistent. Pour les adolescents de l'école Cherryton, la vie scolaire est pleine d'espoir, de romance, de méfiance et de malaise. Le personnage principal est Legoshi le loup, membre du club de théâtre. Malgré son apparence menaçante, il a un cœur très doux. Pendant la majeure partie de sa vie, il a toujours été un objet de peur et de haine des autres animaux, et il était très habitué à ce style de vie. Mais bientôt, il se trouve de plus en plus impliqué avec ses camarades de classe qui ont leur part d'insécurité et découvre que sa vie à l'école change lentement. Beastars est un titre atypique, tant pour la conception de son univers que pour son développement. Un imaginaire dont les protagonistes sont des animaux anthropomorphes dans une société construite par et pour eux. Le travail de Paru Itagaki joue avec les tropes originales de ses personnages pour les utiliser à son plus grand plaisir ; tantôt il choisit de ne pas les altérer et donc de façonner leur psychisme, tantôt il n'hésite pas à les retourner et à se distancer, créant ainsi des figures éloignées de leurs véritables homologues, comme c'est le cas de Legoshi, le protagoniste de la fiction. Beastars utilise comme élément narratif l'organisation et l'exécution d'une œuvre théâtrale et, comme s'il s'agissait d'une comparaison, la prémisse même et la confrontation entre carnivores et herbivores n'est rien de plus que cette scène lumineuse habitée par des acteurs. Dans les coulisses, le véritable message sous-jacent est forgé et attendu, celui qui donne de la valeur. Des aspects tels que le classisme, la discrimination, la marginalisation ou la lutte pour calmer les instincts les plus fous sont très évidents pendant la lecture. Parce que Beastars est un drame de droit. C'est la jeunesse. Et, après tout, c'est un reflet parfait de notre société. Nous sommes à quelques jours de la performance de bienvenue, où Cerf Louis, le chef du club de théâtre, ambitionne ardemment de devenir le Beastar. C’est-à-dire monter au sommet avec toute la puissance possible à l’école de Cherryton. D'autre part, Legoshi continue d'être plongé en plein doute après avoir abandonné ses instincts. Ce deuxième volume demeure toujours aussi fabuleux, mais pas aussi fascinant que le précédent. Itagaki consacre ses pages à la recherche et à la construction de ses personnages principaux. Il se concentre principalement sur Legoshi et Louis, bien que nous voyions aussi des éclairs de Bill et le lapin Hal. Bien entendu, la mort de l'alpaga Tem est toujours à l'arrière-plan (presque inexistante), bien qu’elle influence de nombreux événements de l’histoire et de son développement. L'auteur s'améliore dans le dessin. Le second volume a encore une composition de page particulière, mais les détails sont beaucoup plus définis. Les visages de Louis ou de Legoshi sont très expressifs, de même que le jeu que leur composition corporelle donne. Itagaki est capable de faire croire qu'un loup de près de deux mètres est plus innocent qu'un cerf céleste. Il y a aussi des vignettes plus spectaculaires, comme certaines représentations théâtrales. VERDICT-Un deuxième tome de Beastrs très réussi, où la tension progresse crescendo alors que la première représentation arrive à grands pas. D'une manière générale, le style artistique de Paru Itagaki est très artisanal et a un certain air de dessin animé associé à un dessin esquissé et un type de mise en page aux lignes nettes et fines. En même temps, l'œuvre ne joue pas seulement avec l'utilisation de contrastes littéraires, mais mise aussi sur le visuel pour lui donner une touche plus dramatique et viscérale. Une technique qui brille parfaitement dans les moments où les instincts les plus primaires prennent les rênes. La métaphore animale sert ici, à exposer les difficultés de la vie et du passage au monde adulte lors de la fin de l'adolescence. |