En arrivant à Paris, Octave Mouret s'installe dans un immeuble bourgeois rue de Choiseul. Son principal but est d'être reconnu dans le haut commerce pour cela il va tenter de s'élever dans les rangs de la société parisienne. Or avant, il va faire la connaissance des autres habitants de cet immeuble : on y découvre des bourgeois qui ont l’air d'inspirer la morale mais on apprend très vite qu'ils commettent les pires choses comme l’adultère. C'est toute cette bourgeoisie hypocrite dont Zola va faire la critique au fur et à mesure du roman. Par ailleurs, Zola nous décrit dans ce roman le cas d'une famille : les Josserand composés de la mère, réellement folle à l'idée de marier ses filles et qui va jusqu'à organiser de grandes réceptions afin de trouver urgemment un mari pour sa fille Berthe ; le mari qui désespère face au comportement de sa femme ; Berthe qui subit ce mariage ainsi que toute la violence de sa mère et sa sœur Hortense qui ne joue pas un rôle très important dans l'ouvrage. Pendant ce temps, Octave Mouret habite chez les Campardon, celui-ci lui trouve rapidement une place qui va lui permettre de travailler Au Bonheur des Dames, dirigé par M. Hédouin. Il décide à partir de ce moment de commencer à s'approcher des femmes en pensant qu'elles peuvent succomber rapidement à son charme car il est bel homme.

Nous suivons donc dans ce récit l'évolution et les aventures d'Octave Mouret avec ces femmes qu'il va parvenir à séduire…ou pas. C'est un plaisir de plonger dans le quotidien des bourgeois parisiens du XIXème siècle. Octave Mouret nous a fait penser au personnage de Georges Duroy dans Bel-Ami de Maupassant : il arrive tout jeune, ambitieux à Paris et tente de gravir les échelons de la société, ce qu’il va au final parvenir à faire. Ce dixième roman du cycle des Rougon-Macquart est une vraie réussite. Le scénario s'avère très soutenu et parfaitement référencé, et la vérité historique est respectée. Les dessins d'Éric Stalner sont quant à eux admirables.