Scénario : Peter Milligan
Dessin : Jesus Hervas et Clem Robins
Couleurs : James Devlin
Lorsqu'un virus informatique russe franchit la barrière des espèces, anéantissant la plupart des adultes, le monde tombe entre les mains de la prochaine génération. Dans le sillage de la dévastation, le prodige musical Oscar Fuentes est séparé de sa sœur jumelle Cira. Sans soutien mutuel, bloqués de part et d'autre du pays, ils sont entraînés dans des réseaux en évolution rapide de divers gangs d'adolescents. Oscar peut-il retrouver son chemin vers Cira ? . . ou seront-ils tous les deux perdus à jamais, dans une dangereuse civilisation de fortune qui remplace impitoyablement le passé ?
Parlons d'un sujet fun et divertissant, parlons pandémie... Dans ce récit, un virus techno-biologique, mortel en vingt minutes, se propage à travers le monde et tue principalement des adultes qui étaient connectés sur leur téléphone ou autre tablette. Le monde qui se met en place alors redevient tribal, sauvage et violent avec des guerres entre clans rivaux pour des bouts de territoires. Certains adultes ont survécu, car à l'écart de la technologie au moment de la contagion, mais la règle du chacun pour soi et de la survie va dominer toute cette nouvelle organisation désormais. Cette histoire est centrée sur la relation fusionnelle entre Oscar, un talentueux violoncelliste neuro-atypique, et sa sœur jumelle Cira. Cette spécificité rend le garçon touchant par sa façon d'appréhender les événements et on comprend mieux l'importance de sa sœur à ses yeux, elle est l'ancre qui l'empêche de sombrer. Ils vont être séparés et perdre leurs repères dans une société en pleine mutation. La jeune Cira va intégrer un clan de jeunes femmes et va devoir passer une cérémonie d'initiation qui va rompre le lien quasi télépathique qui l'a liait encore à son frère. D'autres personnages interviennent dans le récit comme cet expert en cybersécurite qui essaie de trouver un remède avec un hacker russe, tout en protégeant ses enfants de ce nouveau monde menaçant. D'ailleurs, il faut préciser ici que le dessinateur ne verse jamais dans le gore à la Crossed, si vous êtes allergique à la violence graphique, c'est un ouvrage que vous pouvez aborder sans soucis.
VERDICT
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Au final, c'est un titre assez intéressant qui plaira aux amateurs du livre "Sa majesté des mouches" et aux explorateurs de l'âme humaine, source insondable de noirceur.